Les propositions de la Maison-Blanche, et donc de Donald Trump, sur les moyens d’éviter les fusillades meurtrières étaient très attendues, en particulier vu le conflit apparent entre les idées émises par le Président et celles généralement promues par son parti.

La tactique de Trump consiste principalement à esquiver. Il ne traite pas des risques généraux liés aux armes à feu mais prétend traiter spécifiquement la question de la sécurité des écoles. La manœuvre pourrait être d’autant plus habile que les jeunes rescapés de Parkland et toute la jeunesse sont en pointe dans le débat actuel dans le pays. Trump apparait aussi cohérent depuis le début de l’affaire avec la proposition d’armer les enseignants et d’autres personnels scolaires. Mais, prudent, il ne propose par pour l’instant de mesure précise. Il a confirmé son soutien à la mesure ainsi qu’à l’extension du contrôle des antécédents des acheteurs d’armes à feu. Il se défausse par ailleurs en encourageant les états à passer des lois pour interdire temporairement l’accès aux armes des personnes jugées dangereuses.

Mais la cerise sur le gâteau c’est la seule mesure concrètement mise en place : la création d’une commission chargée d’élaborer les mesures de sécurisation des établissements scolaires. Cette commission sera présidée par la ministre de l’Éducation, Betsy DeVos. Quand on sait qu’elle est la sœur d’Erik Prince, patron d’une société de mercenaires à qui Trump envisage peut-être de sous-traiter des opérations militaires, on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer.