Le gouvernement indien élu l’année dernière était attendu au tournant. Le retour au pouvoir du BJP, supposé très traditionaliste hindou, fortement réactionnaire et enclin à la répression envers les autres religion dont en particulier l’islam avait de quoi inquiéter. Il n’y avait guère que le gouvernement français confit dans l’attente de la vente de ses sacro-saints Rafale pour ne pas moufter.
Le leader élu au poste de Premier Ministre Narendra Modi a plutôt agréablement surpris son monde durant les premiers mois du mandat. Il s’est simplement comporté en politicien de droite « normal » à l’aune des mesures occidentales. Il faut dire que la mégalomanie du bonhomme lui fait sans doute préférer la progression du PIB et de ses comptes en banque à celle de sa religion.
On serait même tenté de donner le Bon Dieu sans confession à l’homme que nous voyons ci-dessous.

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Narendra Modi et sa mère. On ne s’attend pas à cette image trompeuse du Premier Ministre d’un des plus grand pays. Photo Licence Creative Commons BY-SA 2.0

 

Tout a cependant une fin et il ne faudrait pas exagérer. Le ministre de l’Intérieur vient d’interdire la diffusion d’un document de la BBC (« India’s daughter ») sur le viol et meurtre d’une jeune femme en 2012. L’événement avait choqué le monde entier et même provoqué un mouvement profond en Inde même et l’unanimité, de façade apparemment, des politiques. Le motif de l’interdiction est que le film, assez polémique par ailleurs, serait de nature à « inciter aux violences contre les femmes ». Au-delà de l’émotion provoquée par ce drame et par d’autres agressions médiatisées depuis le débat sur la place des femmes dans la société indienne est loin d’être terminé.

Cet article donne quelques indications :https://www.opendemocracy.net/openindia/niyati-keni/misogyny-in-indian-elections-education