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Un peu de tout

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Et Trump repasse devant,… mais…

Et Donald Trump, poursuivant la remontée dans les sondages entamée depuis à peu près trois semaines, est repassé en tête dans le sondage Rasmussen de ce jour. Rasmussen présente habituellement un biais en faveur des Républicains mais la tendance a été continue ces derniers jours dans tous les sondages. L’écart de près de 10 points en faveur de Clinton au début Août, après les deux conventions, n’a pas cessé de se réduire pour arriver fin Août à cette situation qui laisse les experts dans l’expectative comme le montre cette table ronde de FiveThirtyEight. Les experts y sont très partagés sur l’interprétation des événements.

La glissade de Clinton.

Depuis le début du mois d’Août Clinton a perdu entre un et deux points par semaine dans plusieurs sondages pour finir virtuellement à égalité avant la farce mexicaine.

Barack Obama a initié le processus par une bévue dont il n’est pas coutumier lors des graves inondations de Louisiane. Il est resté en vacances et Clinton s’est contenté de propos de circonstance. La photo du Président en golfeur alors que les écrans montraient les gens aux prises avec les éléments a ouvert un boulevard pour Trump. Il a donc pu venir faire un show photographique devant un camion de dons aux sinistrés et apparaître comme à la fois un homme qui agit et un homme de compassion.

Par la suite il s’est contenté de faire profil bas et de profiter des occasions sur les deux principaux terrains de faiblesse de son adversaire : la Fondation Clinton et l’interminable affaire des e-mails de Clinton Secrétaire d’état.

Le FBI a révélé avoir pu récupérer 30000 courriels effacés du serveur privé des Clinton et les a communiqués au Congrès. Cette affaire restera jusqu’au jour de l’élection une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Clinton. Après la publication des courriels Démocrates qui ont perturbé le début de la Convention de Philadelphie et provoqué la démission de la présidente du Parti Debbie Wasserman Schultz Julian Assange, qui est un ennemi juré des Clinton, a promis une révélation en Octobre que tout le monde pense être le résultat d’un autre piratage. Il a laissé entendre que cette révélation puisse donner un coup fatal à la candidature Clinton. A partir des courriels du serveur privé des Clinton Associated Press a pu annoncer que la moitié des personnes en contact avec Hillary Clinton sont des donateurs à la Fondation Clinton qui devient un autre boulet pour la candidate suspectée de s’en servir à des fins autres qu’humanitaires, en fait pour du trafic d’influence rémunéré. Bill Clinton a annoncé un début de retrait de la fondation au cas où Hillary serait élue. Il est probable qu’il devront aller plus loin pour convaincre l’opinion de leur bonne foi et du caractère inoffensif de leur fondation.

Si Trump n’a pas fait d’éclat durant le mois d’Août, conseillé sans doute par sa nouvelle équipe de campagne -Bannon, Conway, Ailes- il a quand même battu les estrades et sillonné le terrain alors que Clinton se montrait assez peu en public. Elle a préféré courir les réunions de donateurs et récolter de l’argent pour la campagne. Cette absence du terrain a donné lieu à une salve spécifique d’attaques sur sa santé, suspecte depuis son accident il y a quelques années. Sur ce terrain la réplique est venue assez vite. La déclaration du médecin de Trump sur son exceptionnelle santé est tellement extravagante qu’elle a suscité les interrogations voire la moquerie. Il y a même quelques indices qu’elle ait été rédigée par Trump lui-même. Le médecin a reconnu l’avoir écrite en cinq minutes alors qu’une voiture attendait au pied de l’immeuble. le langage et les invraisemblances qu’elle contient font douter qu’un médecin sain d’esprit puisse l’avoir écrite.

Trump se tenant tranquille trois semaines avait de quoi étonner. Les gazettes se mises à bruisser de la rumeur de son adoucissement sur la question centrale, l’immigration. Il quand même trouvé le temps de se défouler sur un de ses cibles favorites : Huma Abedin. Principale collaboratrice de Clinton, femme, indo-pakistanaise, élevée en Arabie saoudite et musulmane, Abedin concentre tout ce que Trump peut détester. Il ne prive donc pas de la décrire, avec toute la droite extrême, comme jihadiste en puissance, membre des Fréres Mulsulmans, et -la touche sexuelle étant indispensable au délires du Donald- la maitresse d’Hillary Clinton. Huma Abedin a le malheur d’être marié à un triste bouffon, Anthony Weiner, qui s’est plusieurs fois fait remarquer par ses incartades sexuelles. Après avoir du se démettre de ses fonctions politiques une dernière frasque en Août l’a contraint à la séparation d’avec son épouse.

Pendant ce temps Clinton, toute contente d’une relative débandade des élus Républicains effrayés malgré tout par leur candidat n’en finit pas de rechercher et recueillir des soutiens de politiciens ou de généraux de l’autre camp, tirant sa campagne toujours un peu plus à droite.

Ce mois passé a montré le plus désagréable, le plus malodorant -jusqu’ à présent-  et le moins politique de la campagne. Jusqu’à la farce mexicaine.

La farce mexicaine.

A l’étonnement général Trump annonce mardi 20 avoir accepté l’invitation du président mexicain à le visiter, invitation émise aux deux candidats. Alors que Trump semblait pencher vers un adoucissement de sa position sur l’immigration, et qu’il doit prononcer un discours « majeur » sur le sujet quelques heures plus tard, il semble y avoir là quelque logique. Trump profite d’une occasion inespérée de se donner une stature d’homme d’état avec qui le président d’une nation majeure du continent n’hésite pas à parler. Il se rend à Mexico le lendemain. Un coup de maître.

Le déroulement de l’entretien semble donner plus ou moins raison à cette opinion bien que Trump y apparaisse curieusement passif et discret. On sait que l’illusion ne dure pas plus de quelques  heures. Le premier à dégainer est le président mexicain Enrique Peña Nieto qui contredit Trump et affirme lui avoir dit que le Mexique ne paierait pas le mur frontière. Trump, excédé semble-t-il d’avoir été doublé -ce qui montre assez bien l’égocentrisme du personnage qui ne peut imaginer qu’on le roule- prononce le discours qu’il avait préparé et réaffirme ses positions extrêmes. Il tente même de préciser les modalités de mise en œuvre. Ces modalités ont été analysées. Elles impliquent d’augmenter le personnel de l’immigration et des gardes aux frontières de 5000 à 90000 personnes, les places en détention (avant déportation) de 34000 à 340000, les tribunaux des frontières de 58 à  1300, et les procureurs fédéraux spécialisés de 1400 à 32000. Le tout se montant à environ 500 milliards de dollars et devant nécessairement se dérouler sur vingt ans au moins.Le rapport qui donne ces chiffres émane du « American Action Forum », organisation conservaectrice. Par ailleurs le mur pose bien d’autres problèmes qui le rende improbable. La frontière est autant un trait d’union qu’une séparation. Elle est le siège d’échanges économiques très importants que le mur compromettrait. La pollution liée aux allers-retours quotidien n’a jamais été traitée. Une grande partie de la frontière, au Texas est constituée par la rivière Rio Grande sur laquelle un mur est écologiquement, humainement, industriellement et géographiquement très difficile à concevoir. Enfin, et ironiquement, là où le mur est matériellement possible il existe déjà.  Les choses sont donc claires. En vingt-quatre heures Trump est passé de maitre stratège et homme d’état  responsable à extrémiste de droite anti-immigration. Il a ressoudé son camp. Il est sans doute redevenu cohérent avec lui-même. Le plus grand perdant au regard de l’Histoire risque d’être Peña Nieto dont personne ne comprend ce qu’il a pu espérer de cette galère. Il faut dire qu’à 23% d’opinions favorables il ne peut guère que se tourner vers François Hollande pour ne pas être complètement ridicule.
Donald Trump a sans doute là perdu l’éltion tant il sera difficile de regagner dans sa clientèle directe les voix perdus chez les modérés. Il lui reste un chemin vers la victoire mal identifié par les sondages vu le caractère inédit de l’élection. Il passe par des états improbables mais qui évoluent comme la Pennsylvanie ou le Wisconsin.

Alors que tout semblait lui sourire, les sondages nationaux et, encore plus importants, les sondages dans les états bascules, alors que Clinton peinait à tirer ses propres casseroles il prend le virage définitif. Il ne peut plus changer d’orientation sans passer pour une girouette aux yeux de ses propres partisans. Les réactions n’ont pas tardées. Plusieurs  des membres du conseil pour les affaires hispaniques qu’il avait annoncé à grand bruit au début du mois ont démissionné. Certains sondages dans la communauté noire lui donne zéro pourcent. Il reste la possibilité d’un événement inattendu qui lui redonne la main : attentat sur le sol du pays, « révélation d’Octobre » ou autre coup dur dont Clinton ne pourrait pas se relever.

Mais Donald Trump n’a-t-il pas d’autres objectifs que la Présidence ? En plus ou à côté. La question est dans les esprits depuis longtemps. Dans le recrutement du Vice-Président il aurait affirmé que l’homme qu’il choisirait  aurait la main sur la politique intérieure et extérieure, autrement dit à peu près tout. Que pensait-il donc faire lui-même ?

Et après Donald ?

Donald Trump a préparé la suite des opérations, une suite en cohérence avec sa campagne et sa devise  « Make America Great Again » -qu’il est facile aujourd’hui de lire « Make America White Again »-. Depuis le mois d’Avril le groupe Trump a demandé à partir d’une de ses sociétés au Delaware, paradis fiscal connu, plusieurs créations de sociétés. On y trouve deux sociétés de gestion d’hôtels nommées « American Idea » et « Idea Hotels ». Par ailleurs son épouse Melania, capitalisant sur sa nouvelle notoriété après la Convention à créé un société éponyme -« Melania »-  pour le commerce de bijoux. La famille Trump a donc depuis déjà plusieurs mois investi sur les retours sur investissements de la campagne électorale. A défaut d’être élu PDG des États-Unis d’Amérique Donald Trump se sera payé à bon compte une extraordinaire campagne de promotion à la visibilité mondiale.

 

Bernie Sanders renonce (et gagne ?). Clinton rattrappée par les e-mails ?

Bernie Sanders a donné le premier signe de reconnaissance du rapport des forces issu des élections primaires Démocrates quand il a démobilisé une partie de ses équipes. Il  a commencé cette semaine à engranger les gains de sa spectaculaire campagne. Tout le camp progressiste craignait, et craint encore, une Convention houleuse et une guerre entre partisans de Clinton et de Sanders qui serait synonyme de défaite face à Donald Trump et surtout de recul dans les assemblées. Ce résultat dans les assemblées fédérales et des états serait d’autant plus catastrophique que les élections de 2016 précéderont le recensement de 2020 qui fournira les données pour le redécoupage des circonscriptions électorales. Ce redécoupage pourrait consacrer la perspective de la majorité Républicaine permanente analysée dans ce numéro de la revue HERODOTE.

La campagne a d’autant plus étonné que le candidat ne présente pas un charisme particulier, qu’il a plutôt l’allure d’un vieux professeur un peu voûté et qu’il parle politique comme presque jamais dans le pays. On trouve  des auteurs pour se demander ce qui fait son succès. La réponse tombe à près unanime : la jeunesse plus que les idées politiques opère. Contrairement à ce que voudrait croire une bonne partie de la gauche européenne Bernie n’a pas convaincu la jeunesse par ses idées de gauche mais au contraire est en train d’amener à gauche une jeunesse en perte d’objectifs et de repères qu’il attire par la rupture qu’il propose. Voilà qui souligne une fracture générationnelle qui ne facilitera peut-être pas la réconciliation au sein du camp Démocrate.

La commission du programme et l’état des forces.

Bernie Sanders, dont on ne peut suspecter l’astuce politique, a fait un pas décisif mais tactique dans le sens de l’apaisement. Alors que les membres de la commission de préparation du programme (« Platform Drafting Committee« ) de la Convention sont statutairement désignés par la présidence leurs noms ont été négociés. La présidente du Comité National du Parti (« Democratic National Committee« ), Debbie Wasserman Schultz, a publié les 15 noms qui se répartissent en 5 venant de Sanders, 6 de Clinton, 4 de Wasserman Schultz. Il faut ajouter deux membres sans droit de vote. Si le symbole est significatif il ne faut pas s’illusionner. Dans aucune campagne électorale le programme n’a réellement contraint le candidat. Hollande nous a en donné la preuve la plus éclatante qui soit. La composition semble pourtant éminemment politique.

Nommés par Sanders, une seule femme, tous connus pour leurs engagements sur la palette des thèmes de la campagne :

  •     Bill McKibben, activiste environementaliste, fondateur de 350.org
  •     Keith Ellison, représentrant du Minnesota
  •     Deborah Parker, connue comme défenseure des amérindiens et des droits des femmes
  •     James Zogby, le plus polémique car connu comme soutien de la cause palestinienne mais conseiller électoral de Jesse Jackson, Al Gore et Barack Obama
  •     Cornel West, universitaire et membre d’un parti ouvertement « socialiste ».

Nommés par Clinton, la balance penche plus à gauche qu’on ne l’aurait attendu, autre effet peut-être de la campagne :

  • Carol Browner, le penchant institutionnel de McKillen, la confrontation des deux sera intéressante et devrait garantir un programme Démocrate orienté environnement,
  • Paul Booth, vétéran syndicaliste censé apporter à la campagne sa légitimité aux yeux des employés et ouvriers,
  • Wendy Sherman, passée par le droit des femmes (Emily(‘s list) et diplomate aguerrie qui a négocié l’accord sur le nucléaire iranien,
  • Neera Tanden, d’origine indienne
  • Alicia Reece, technocrate connue pour son travail sur la justice sociale et raciale
  • Luiz Gutierez, défenseur des droits des immigrés.

Nommés par Debbie Wasserman Schultz, c’est-à-dire par le clan Clinton :

  •     Elijah Cummings, préside la commission
  •     Howard Berman, est un vétéran du Congrès aux talents diplomatiques plus reconnus que son penchant progressiste
  •     Bonnie Schaefer, connue pour son implication dans le combat institutionnel pour l’égalité des droits
  •     Barbara Lee, possède une (très) longue expérience du Congrès et des Conventions, a été la seule a voter contre la guerre en Afghanistan.

Les deux membres sans droit de vote sont :

  •     Maya Harris, conseillère de campagne de Clinton
  •     Warren Gunnels, conseiller politique de la campagne de Sanders.

L’équilibre global de la commission ne peut pas cacher la principale différence entre les deux « délégations » de Sanders et Clinton. Chez les premiers est privilégié le mouvement militants, chez les seconds on trouve des vétérans des combats administratifs, législatifs et juridiques. Que peut-il en sortir ? Probablement pas grand-chose tant l’exercice de rédaction d’un programme qui doit être approuvé et amendé par la Convention est formel. Le maintien de la pression par la campagne de Sanders prend alors son sens. Jusqu’au bout, et même durant la campagne l’effort devra se maintenir sur un Parti Démocrate bien plus « Clintonisé » qu’il ne peut apparaître à première vue. Cette force des Clinton dans l’appareil et dans l’idéologie du parti, probablement assez proche de celle de François Hollande leur permet de faire des concessions apparentes à leur gauche comme la composition de la commission de préparation du programme dans l’espoir de faire taire la contestation et de gérer ensuite la campagne à leur guise. Une autre concession semble être en chemin : le sacrifice du soldat Wasserman Schultz.

Dégâts collatéraux.

La présidente du Parti Démocrate ne peut pas cacher ses liens avec le monde des affaires et en particulier la finance . En plus d’être la victime expiatoire possiblement offerte à « l’armée de Bernie » Wasserman Schultz a eu le malheur, ou la maladresse, ou la franchise, de s’en prendre au bébé d’Elizabeth Warren, le Bureau de Protection des Clients de la Finance (« Consumer Financial Protection Bureau« ) qu’elle aurait bien voulu rendre moins efficace en reportant à plus tard sa mise en place. Elle s’était pour cela allié avec des députés Républicains, mouvement un peu trop visible en temps de campagne électorale très polarisée. La question de son départ de son poste à la direction du parti court depuis quelques temps. Il est peu vraisemblable que les Clinton concèdent trop visiblement une victoire de cette ampleur qui affaiblirait leur mainmise  sur l’organisation mais si l’intérêt de la campagne et donc le leur est en jeu…Sanders a d’ailleurs annoncé soutenir son adversaire pour la primaire Démocrate du siège de député de Floride.

Warren, encore et toujours.

De plus en plus incontournable Elizabeth Warren devrait jouer, même si cela se passe en coulisse, un rôle majeur dans la pacification du camp Démocrate.  Elle n’a pas choisi de désigner un favori dans la course des primaires. Son poste de sénateur dans un état au gouverneur Républicain en font un acteur précieux précieux pour  le Parti démocrate. Son image progressiste grâce en particulier à son rôle de « gendarme de Wall Street » avec la création du « Consumer Financial Protection Bureau » l’ identifie à gauche. Elle a d’ailleurs été très en pointe  les dernières semaines dans le combat contre Trump par une série d’attaques remarquées sur Tweeter.

Petites nouvelles.

Un allié inattendu du candidat Démocrate se pointe à l’horizon de Novembre. Alors que le jeu des candidatures semi-marginales jouaient plutôt au désavantage du camp progressiste avec l’exemple historique de Raph Nader supposé avoir fait perdre Al Gore en 2000 comme Taubira a perdre Jospin en 2002 (dans le cas français on sait bien que Jospin a perdu du fait de sa propre volonté de ne pas faire campagne). Si Ralph Nader  semble en effet cette année avoir définitivement perdu tout sens politique la surprise pourrait venir de l’autre bord, l’extrême-droite. Le candidat pressenti du Parti Libertarien, Gary Johnson est crédité d’un étonnant 10 % des voix. Celles-ci viendraient en priorité d’électeuts habituellement Républicains et pourraient assurer la victoire de Clinton dans des états critiques (Colorado, Floride, Ohio ou Arizona). Il suffirait, d’après les sondages actuels, que 5 % des voix se détournent Trump pour le condamner à la inexorablement à la défaite.Et, tout aussi important à entrainer un recul Républicain dans les assemblées fédérales et locales.

Dernière minute.

L’épée de Damoclès serait-elle en train retomber ? Les enquêteurs du Département d’État viennent de publier le rapport qui conclut que Hillary Clinton   a violé les règles en vigueur dans l’affaire des e mails. De plus ils affirment que Clinton et ses conseillers n’ont pas collaboré avec les enquêteurs. Le rapport accuse au-delà de Clinton le ministère d’avoir été de longue date défaillant sur la sécurité. Cela peut-il relancer la campagne et rebattre les cartes ?
Malgré tout le rapport ne conclut pas à une responsabilité importante de Clinton et conclut comme le note Kevin Drum : »Rien de nouveau« .

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