Mais il faut la chercher au loin. Lors des élections  régionales de Delhi, en Inde,  le « parti de l’homme ordinaire » (Aam Admi Party) a gagné 67 des 70 sièges. Le BJP, parti au pouvoir nationalement qui semblait inscrit dans une dynamique invincible, se trouve ridiculisé avec ses 3 malheureux sièges. Ne parlons pas du Congrès, le parti historique de l’indépendance, de la famille Nehru-Gandhi et en principe de gauche qui est éliminé de cette assemblée par la lassitude des citoyens, la corruption et la sclérose.

La politique indienne ne ressemble vraiment pas à la nôtre. J’ai pu constaté lors d’un voyage déjà bien ancien combien ce pays est loin du chez nous. Pour une fois, moi le lecteur de science-fiction, j’avais vraiment l’impression d’être projeté sur une autre planète. Le gouvernement de l’État de Dehli sera dirigé par Arvind Kejriwal qui se décrit comme un ex-guérillero urbain (au sens propre).

Le parti de l’homme ordinaire né d’un mouvement anti-corruption, mal endémique de la société indienne,  construit son idéologie sur le respect des promesses de l’indépendance : égalité sociale, respect des minorités religieuses. Une première législature à la tête de cet état, sans majorité absolue mais menée avec le soutien des élus minoritaires du Parti du Congrès a convaincu les électeurs par la mise en  pratique des promesses concernant l’égalité de l’accès à l’eau et à l’électricité pour les plus pauvres. Dans cet état où se trouve la capitale fédérale le score obtenu démontre que les classes moyennes ont été très majoritairement conquises elles aussi.

A suivre.

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Logo de l’AAP – Image Domaine public