Quand ma belle-mère du haut de ses quatre-vingt-quinze m’a parlé de « Macaron » je n’ai immédiatement compris de qui il s’agissait. J’ai trouvé cela un peu ridicule mais j’ai fini par l’adopter comme moyen d’exprimer la dérision que m’inspire cet improbable président.
Puis réfléchissant à la meilleure manière d’expliquer à les amis des Etats-Unis d’Amérique ce qu’est Emmanuel Macron comparer avec le président qu’il connaissent le mieux m’est apparu comme le moyen le plus direct.
La goutte d’eau finale a été apportée par le décidément inénarrable Castaner qui parle de mise en scène de sa démission par le général De Villiers. Je comprends que ce jeu de l’arroseur arrosé reste sur le cœur de nos experts en communication qui auraient voulu réserver à leur metteur en scène en chef l’exclusivité de la direction du théâtre politique.
Evidemment la différence des deux personnages saute aux yeux. Qu’y aurait-il de commun entre le grossier personnage extraverti de la Maison-Blanche et l’intellectuel réservé de l’Elysée ? On dirait une caricature de l’opposition culturelle franco-nord-américaine. De plus combien dans les deux personnages de pose, de construction volontaire d’une image ? Donald Trump a récemment résumé leur attitude commune en rappelant combien Macron aime à lui tenir la main.
Ils partageraient donc plus que le premier regard ne laisse imaginer.
- Un égo si énorme qu’il est impossible à mesurer,
- Une conception personnelle du pouvoir qui ne s’inquiète pas outre mesure des limites de la bienséance ou de la légalité,
- Une volonté affirmée de montrer leur indépendance, la différence de leurs prédécesseurs et du modèle de leur fonction,
- Une volonté de gouverner par le spectacle.
Chacun pratique le dernier point à sa manière. Macron fait dans la mise en scène, « jupitérienne, solennelle voire un peu vieille France alors que Trump joue au comédien de stand-up.
Les deux voudraient nous faire croire à leur caractère rebelle. Rappelez-vous Edouard Philippe parlant de sa nomination comme d’une transgression. Aller chercher un Premier Ministre dans le vieux parti de la vieille droite. On ne peut en effet imaginer plus violemment transgressif. De la même manière l’affrontement de Donald Trump avec le politiquement correct alors qu’il constitue son cabinet en cherchant à Wall Street a tout du simulacre destiné à des supporters conquis.
Sous leurs vernis différents nos deux présidents partagent plus que ce qu’un regard superficiel nous ferait penser. Une conversation téléphonique entre mon épouse et ma fille m’a évité de me casser la tête pour trouver un surnom adéquat à notre cher président.
Bienvenue à Mini-Trump.
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