DOMINIC77

Un peu de tout

Category: OPINION (page 3 of 15)

Toutes les choses, si possible politique et malvenues, que j’ai envie de dire au monde.

2019-Rien à signaler.

Le 15 Mars 1968 Pierre Vianson-Ponté écrit dans Le Monde un article devenu a posteriori célèbre titré « La France s’ennuie ». Certains y voient maintenant une annonce de Mai 68. A l’époque, et cela correspond bien au contenu de l’article, on l’a compris comme au premier degré comme la constatation d’une France amorphe. La semaine suivante commençaient à l’université de Nanterre les premiers événements du printemps.

Fin Avril un aréopage de vieux intellectuels révolutionnaires , les anciens de la revue « Socialisme ou Barbarie » se sont réunis de leur côté. Comme nous l’a raconté un d’entre eux qui en 1947, reçu à l’écrit avait préféré manifester aux portes de l’usine Renault de Billancourt plutôt que de passer l’oral, ils n’ont pu que se lamenter à l’évocation d’une France anesthésiée par le gaullisme. Trois jours plus tard le Quartier Latin rugissait des premiers heurts du plus beau mois de Mai.

Dans les deux cas des intellectuels attendaient une réaction politique et intellectuelle pas une explosion sociale concrète.

Fin 2018 lors de l’annonce des manifestations de Gilets Jaunes ma première réaction a été de me désolidariser de « …ces beaufs désireux de bourrer leurs 4×4 de gazole pas cher… ».  Ce mouvement d’essence populiste semblait destiné à tomber dans les bras du Front National qui s’en léchait déjà les babines.

Il a fallu que le Fouquet’s brûle. Il a fallu que la presse bien-pensante se déchaîne. Il a fallu que mon gendre, quinquagénaire tranquille, passe ses samedis sur des ronds-points. Il a fallu tout cela pour je comprenne qu’autre chose se jouait.  Autre chose que Danièle Sallenave (Jojo le gilet jaune) a su constater concrètement autour de chez elle et que Pierre Bergounioux (Faute d’égalité) a su mettre en perspective historique. Mois après mois, dans la durée, la diversité des gens de France a exprimé ses peines, ses colères,  ses déceptions mais aussi ses espoirs, la joie d’être ensemble dans l’action.

Quand en Décembre est venu le temps d’une autre action le peuple préparé par une année de mobilisation sur le terrain, de discussion et de répression n’avait plus peur.

2019 – LE RETOUR DU PEUPLE.

 

Une bataille dans la guerre culturelle.

Un instrument dans la guerre culturelle contre le néo-libéralisme et la destruction de ce qui fait notre société : le cinéma. Souvenez-vous de la salle de projection, lieu de réunion, d’échange, de fraternité. Projetons des films qui racontent nos histoires.

 

http://r.info.lesmutins.org/mk/mr/h9qENybBOAxyw6mJgJdSamIzBtgNdEuBSa8pG3Z5HSyK-eVdkJK5fmA9_7xrzM75gsABMNK0DTdGCgdPcrwsQ3vrE4xC18uhjtxMJ1ketg

 

A propos des 80 kilomètres par heure.

L’autorisation accordée dans sa grande largesse d’esprit par le pouvoir aux départements de revenir à 90 kilomètres par heure sur quelques tronçons et sous conditions draconiennes -il ne faut pas exagérer quand même- a fait reparler de cette mesure phare de la lumière macronienne : la limitation généralisée à 80 kilomètres par heure, mesure sans doute utile mais pas si urgente ou indispensable et surtout pas de cette manière autoritaire.

L’hypocrisie incarnée.

Personne ne peut sérieusement contester la relation entre la vitesse et la mortalité routière. Réduire la vitesse de manière systématique est donc à terme une mesure gagnante. Il suffit d’attendre quelques mois pour produire une statistique faisant état du nombre de vies sauvées par la grande clairvoyance du monarque. Et tant mieux si les croquants résistent. Ils auront ainsi la démonstration que sa majesté sait mieux que personne ce qui est bon pour eux. Gagnante la mesure l’est d’autant  plus que la charge de sa mise en oeuvre repose sur les collectivités locales et qu’elle apporte à l’occasion un petit bénéfice de verbalisations  supplémentaires. J’essaie toujours de résister à la tentation poujadiste de ne voir dans la pénalisation de la vitesse automobile qu’un racket financier car les montants impliqués (exprimés en dizaines ou centaines de millions d’euros) ne font pas une grande différence dans le budget global. La principale signification de cette décision ne réside donc pas dans ce qu’elle peut rapporter mais bien dans son effet politique. Sans coûter significativement elle permet au pouvoir d’apparaître comme soucieux du bien commun, du bien de ses sujets. Cela n’a pas si mal fonctionné. Cela a par exemple servi à Pierre Arditi, jusque là connu comme un homme de gauche, à justifier son ralliement à la droite présidentielle.

La lâcheté présidentielle.

Quand il est apparu que la mesure passait mal sur fond de révolte jaune la mesure n’étant pas fondamentale dans l’agenda néo-libéral du monarque il est devenu tentant de l’abandonner. Et comme par hasard elle est devenu le bébé du premier ministre. Et Edouard Philippe d’endosser fidèlement le costume de l’impopulaire. Quelle que soit la réalité de l’histoire Emmanuel Macron ne s’est pas grandi en jouant cette pantomime. Déjà le lampiste paie. Et ce n’est sans doute pas fini.

La duplicité de ce pouvoir.

Mais l’autoritarisme macronien ne peut décidément pas accepter de défaite. Il a donc fallu tricoter tout un attirail de règles pour que le retour en arrière soit difficile et réserve toujours la possibilité dans quelques mois de ressortir les statistiques du « on vous l’avait bien dit. Super Macron avait raison. il vous sauve contre votre volonté ».

 

La trêve de Noël.

Il a fallu bien des années à mon grand-père pour parler à son fils de la fraternisation avec les soldats allemands de la tranchée d’en face lors du Noël 1914. Et bien des années à mon père pour  m’en parler. Je ne connais aucun  détail. Mon grand-père n’était pas du genre bavard.

Dans un remarquable billet Danny Sjursen rappelle cet épisode pour évoquer ses propres souvenirs de la guerre en Afghanistan. Persuadé qu’il avait plus en commun entre ses soldats et les mercenaires talibans qu’avec les généraux étoilés aux yeux rivés sur leur carrière au Pentagone.

En France nosu avons beaucoup entendu parler de « trêve de Noël » ces derniers jours. Serions-nous en guerre?

Oui, une guerre sociale. une guerre sans fusils, sans bombardements, sans gaz mais peut-être plus meurtrière à long terme. Où serait donc la trêve de Noël?

Certains voudraient nous faire croire qu’elle se trouverait dans la reddition en rase campagne de ceux qui se battent. Ne serait-elle pas comme en 1914 dans la fraternisation entre des gens qui sans se connaître font partie du même camp et que les élites qui se connaissent bien sans se combattre voudraient voir s’affronter?

A ma fille, à mes petits-enfants et à tous les autres.

Le 5 Décembre a commencé un cycle dont nous ne connaissons pas la durée mais dont nous sentons tous qu’il est important. Vous entendez parler de la renaissance des syndicats, d’un monde que vous ne connaissez pas vraiment. Si je vous disais que de toute ma vie militante les moments de plus intense amitié humaine je ne les ai pas vécu dans les actions d’exaltation politique mais bien dans les actions collectives syndicales. Je n’ai pourtant pas vécu de légendaires piquets de grève attendant la milice patronale autour d’un brasero dans le froid d’un hiver glacial. Je me souviens plutôt de séances amusées de pliage de tracts dans le local, de distributions à la gare ou devant une usine, de manifestations chaleureuses. Ensemble nous défendions notre vie, celle des copains. Les grandes théories s’oubliaient, chassées par l’intensité d’un moment de partage.

J’entendais hier sur une quelconque chaîne de télévision une commentatrice oser dire à peu près : « … ce n’est pas une réforme pour vous piquer le fric de votre retraite ». Bien sûr que si même s’ils déguisent le mauvais coup sous l’alibi de la justice et de la revalorisation des petites pensions. Mais le pire est ailleurs. L’attaque est politique avant d’être économique. Le point saillant de la modification réside dans le pouvoir donné au gouvernement de fixer la valeur du point qui fera le niveau réel des pensions. Inutile de dire que la sacro-sainte réduction des déficits sera invoquée pour nous mettre tous au régime sec et laisser encore plus d’argent prendre la direction des poches les plus riches. Passant d’un système de négociations entre partenaires sociaux à un système de pouvoir absolu du pouvoir politique on nous a dépossédé du peu de pouvoir que nous avions. Caché sous une apparence technique une véritable révolution politique qui n’ose pas s’avouer se met en place.

Nous assistons au dernier avatar venu de la longue guerre entre le pouvoir de l’argent, que nous appelons le capital et nous, les gens ordinaires désignés comme le travail. En France cette lutte a trouvé un équilibre après la seconde guerre mondiale avec le programme du Conseil National de la Résistane et sa mise en œuvre par le gouvernement d’union dirigé par le général de Gaulle. Cet équilibre résidait dans le fait que le travail décidait que parmi les sommes allouées par le capital en échange du labeur quotidien une partie n’est pas immédiatement versée aux gens qui travaillent. Elle est répartie dans l’espace pour protéger des accidents de la vie sous la forme d’assurance maladie et d’assurance chômage. Une autre fraction est différée dans le temps pour alimenter les pensions de retraite. Cette solidarité des gens entre eux n’a cessé d’être remise en cause par l’autre camp sous le nom de « baisses de charges ». Sous prétexte d’améliorer le fonctionnement de l’économie une partie de ces fractions du salaires réparties entre les gens a été détournée vers les détenteurs de capital. A proprement parler c’est du vol.

Et parallèlement notre santé, notre vieillesse sont de plus en plus envahies, colonisées, mises en coupe réglée par des offensives commerciales.

Notre pays a été un des plus résistants à ces attaques déployées depuis une trentaine d’années par les Reagan, Thatcher, Blair ou Schroder qui ont détruit les solidarités qui nous unissaient pour enrichir ceux qui n’en avaient pas besoin. Perdre cette bataille ne fera pas reculer que nous.

Nous ne pourrons la gagner que tous ensemble.

Je vous aime.

De quoi Donald Trump est-il malade?

Observer le comportement de Donald Trump et en tirer des conclusions peut sembler une gageure. L’effet de surprise érigé par le président en alpha et oméga de la stratégie lui permet de justifier n’importe quoi, n’importe quelle décision et n’importe quelle expression.

Pourtant le simple suivi de la densité de son activité sur Twitter peut déjà nous renseigner. Il existe pour cela une source bien utile :  la « Trump Twitter Archive » maintenue depuis des années elle offre des collections thématiques, la possibilité d’export vers des formats (CSV, JSON) réutilisables et bien sûr la totalité des messages émis.

Durant les deux premières années de la présidence Trump l’allure de croisière a été régulière, moins de 10 tweets par jour avec de temps en temps une éruption à une trentaine sur uncoup de colère du Donald. Depuis la victoire des Démocrates aux élections à la Chambre des Représentants en 2008 la  température est montée. La moyenne quotidienne a augmentée et les coups de chauffe sont devenus plus fréquents.

L’activité Twitter de Donald Trump.

Mais depuis l’ouverture de la procédure de destitution  tout est devenu imprévisible. Ci-dessous le nombre de tweets trumpiens par jour

22/09 18
23/09 17
24/09 20 Annonce de la procédure par Nancy Pelosi
25/09 32
26/09 13
27/09 23

28/10 18
29/10 56
30/10 26
31/10 44 Annonce l’enquête formelle et des auditions publiques.
01/11 25
02/11 30
03/11 38
04/11 11
05/11 27
05/11 26
06/11 17
07/11 18
08/11 08
09/11 82
10/11 21
11/11 28 //Début des auditions publiques.
12/11 19
13/11 49
14/11 30
15/11 37
16/11 25 //Samedi : Incident de « la crise cardiaque » imaginaire
17/11 50
18/11 35 //Lundi : Seconde semaine des auditions. La plus incriminante avec Fiona Hill
19/11 43
20/11 35 //Donald Trump lit le bloc écrit en gros caractères dans le jardin de la M-B.
21/11 35
22/11 28
23/11 16  //Fin des auditions publiques et pause dans l’enquête du fait du congé parlementaire de la semaine de Thanksgiving.
24/11 48 //Dimanche : Trump terré dans son antre 
25/11 20 //Lundi : Adam Schiff passe le dossier à la Commission Juridique Trump invente la « guerre à Thanksgiving »
26/11 18
27/11 09
28/11 07

Que se passe-t-il le 16 Novembre?

Le Samedi 16 Novembre un incident déclenche un torrent de commentaires. Trump part précipitamment à l’hôpital Walter Reed alors que rien n’est inscrit à son emploi du temps public. L’internet s’emballe : « il a eu une crise cardiaque qui ne pouvait pas être soignée à la Maison-Blanche! ». Trump entretient la rumeur en publiant un démenti ridicule. Il aurait anticipé les examens de routine de  son prochain bilan à venir dans trois mois. Si l’alibi est ridicule la rumeur l’est tout autant. Les images disponibles montrent Donald Trump allant à pied prendre la voiture pour partir à l’hôpital. En cas de suspicion de problème cardiaque il aurait évidemment été immobilisé et transporté  allongé dans un véhicule médicalisé. De plus l’équipement médical massif interne à la Maison-Blanche permet de traiter localement un grand nombre de pathologies. Le mystère n’en devient que plus étrange. Si le problème ne présentait sans doute pas un gran degré de gravité le déplacement ne peut qu’intriguer. D’autant plus que Donald Trump était accompagné de son médecin.  La semaine qui suit montre une activité Twitter intense de Donald Trump dont Politico annonce qu’il se terre dans les appartements privés de la Maison-Blanche et participe de  moins en moins aux activités du gouvernement. Pour ceux que les plus de 100 pièces de la Maison-Blanche intéressent, voici.

Et pourtant ça change.

La semaine qui commence le 25 Novembre marque une accalmie dans la procédure. Le Congrès est en congé une semaine à l’occasion de Thanksgiving. La fête tombe à pour le camp Républicain car plus qu’aucune autre elle célèbre l’Amérique blanche et conquérante, celle qui a éradiqué ou presque les habitant originels du continent. Mais le changement ton de la communication de la Maison-Blanche devient net dès le milieu de la semaine précédente. Plutôt que de se lancer dans une de ses diatribes improvisées Donald Trump répète quelques mots issus de l’interrogatoire des témoins de l’affaire ukrainienne, mots écrits au marqueur en très gros caractères sur un bloc où on peut lire en en-tête « ABOARD AIR FORCE ONE ». En même temps l’activité sur Twitter décroit  La taille des caractères sur la bloc a ravivé d’anciennes rumeurs sur la mauvaise vue de Donald Trump qui avait été causées par l’allure inhabituelle des prompteurs qu’il utilise. Il est incontestable que les deux dernières semaines n’ont pas été bonnes et que les auditions publiques de l’enquête en destitution ont apporté des informations négatives sur le président. Maintenir la nécessaire cohérence du camp Républicain  pourrait devenir de plus en plus difficile. On peut donc se demander si la communication de Donald Trump n’a pas été prise en main de manière autoritaire par une partie de son entourage qui le cornaque et le muselle afin d’éviter les embardées. La visite surprise en Afghanistan avec la déclaration de reprise des pourparlers de paix s’insère logiquement dans une stratégie de ce type. Donald Trump qui se comporte en président « normal » voilà la meilleure arme pour les Républicains. La base extrémiste est de toutes façons acquise. Ce sont les indépendants et la base la plus modérée dont il faut assurer le soutien.

 

Hier c’était Election Day.

Si les points saillants des résultats électoraux du 5 Novembre 2019, victoire complète en Virginie et gouvernorat du Kentucky, font apparaître une victoire Démocrate le détail montre un paysage contrasté dont les traits les plus intéressants ne sont pas toujours les résultats.
Parfois la manière importe  autant que l’issue du combat car elle prépare le futur.

Kentucky.

Si la NPR a titré sur une forte soirée électorale pour les Démocrates en cette année d’élections à contre-temps du schéma habituel la victoire la plus spectaculaire est sans doute celle du gouvernorat du Kentucky. Cet état du Sud moyen, encore fortement rural était déjà sous observation en attente du renouvellement du mandat de Mitch McConnell, leader Républicain  du Sénat l’année prochaine. Le plus solide allié de Donald Trump dont l’épouse est ministre des Transport a en main par sa position institutionnelle un pouvoir décisif sur l’avancement des décisions de nominations dans la justice et l’administration mais aussi dans la phase finale de la procédure de destitution en cours. Le gouverneur sortant, Matt Bevin, passait pour le plus impopulaire du pays. La victoire de son concurrent Démocrate n’ a guère plus que l’épaisseur d’un cheveu (moins de 0,5 % soit 5000 voix). Mais dans un état remporté par Donald Trump en 2016 de 30 points (63-33) la coup reste d’autant plus difficile à avaler que le  président avait activement soutenu Bevin sans hésiter dans sa mégalomanie à en faire une affaire personnelle. Il avait demandé aux électeurs de na  pas « lui faire cela à lui, Donald Trump ». Il se pourrait bien que Bevin doive à Trump sa défaite comme le développe Josh Marshall qui avoue dans son article ne pas avoir cru avant l’élection que ce facteur puisse jouer à ce point. De là à espérer la défaite de Mitch McConnell en 2020 il y a un gouffre à ne pas franchir à la légère mais le vent du boulet a du effleurer quelques oreilles. Il n’est d’ailleurs pas certains que la destinée de Donald Trump soit la principale préoccupation des Républicains. L’élection de ce président a été pour eux une divine surprise en 2016 et surtout un levier pour réaliser leurs  objectifs : une réforme fiscale pour les riches, le remplissage massif des tribunaux par des juges très à droite, la poursuite des attaques contre les droits des femmes et la liberté de continuer à restreindre l’accès au vote des minorités et des populations les moins favorisées. Si Donald Trump devait se révéler une charge qui les handicape dans leurs entreprises ils le lâcheront sous réserve que le calendrier le permette. Aussi mauvais joueurs que leur président les Républicains du Kentucky n’ont pas tardé à contester leur défaite et à tenter de la nier par des manœuvres juridico-poliques.  Ils vont tenter de justifier par le faible écart et des soupçons par ailleurs peu fondés de fraude de faire arbitrer l’élection par les  deux Chambres de l’état où ils sont majoritaires. Faut-il commenter?

Virginie.

La Virginie a sans aucun doute vu la victoire la plus significative avec la prise simultanée de la Chambre des délégués et du Sénat de l’état. S’ils détenaient déjà les postes de gouvernement (Gouverneur, Lieutenant-gouverneur et Attorney General) la majorité Républicaine dans  les deux chambres limitait dramatiquement leurs pouvoirs, d’autant plus que deux d’entre eux ont été empêtrés l’année dernière dans des scandales personnels plus ou moins fabriqués. Cette victoire prend d’autant plus de sens, et cela peut faire du chemin dans l’opinion, qu’elle corrige visiblement une anomalie démocratique majeure. Si les élections globales au niveau de l’était amenaient aux fonctions majeures des Démocrates alors que la majorité des chambres restait solidement Républicaine la cause devait bien se trouver dans le système électoral. Et en effet les circonscriptions ont été redessinées sur décision de justice cette année. L’injustice électorale n’est peut-être pas totalement corrigée mais la campagne menée par les Démocrates a suffit a faire la différence et à montrer la voie. Une campagne menée largement sur le terrain par des candidats proposant un programme de gauche (Green New Deal) et soutenus par une force militante vivante a permis de mettre en échec la malédiction Démocrate des élections intermédiaires : ma difficulté à mobiliser une électorat peu motivé par des enjeux qui ne leur parlent pas. Cette victoire qui libère les mains des Démocrates pour réformer dans le bon sens ouvre la possibilité de poursuivre la démocratisation du système électoral -après le recensement de 2020 il y aura révision des circonscriptions électorales-,   d’améliorer la protection sociale par l’extension du programme Medicaid -on peut signaler que l’Obamacare ne se porte pas si mal cette année le montant des primes n’augmente pas et les inscriptions ne se sont pas effondrées- mais le premier thème de campagne a sasn doute été la législation sur les armes à feu ce qui consacre une défaite particulière pour la NRA  et un désaveu idéologique pour les Républicains.

Les autres résultats.

Au Mississippi où le candidat Démocrate a fait la course en tête dans les sondages il finit largement battu ce qui correspond à la réalité de l’état.  De toutes façons la victoire était hors de portée en raison d’une particularité rémanente des lois racistes du passé (lois Jim Crow) qui oblige un candidat à gagner en plus de la majorité des suffrages dans l’état à avoir gagné dans la majorité des districts. En cas de défaut l’Assemblée de l’état nomme le gouverneur parmi les candidats.  Cette spécificité donne un avantage aux districts ruraux structurellement plus Républicains. Le résultat serré  montre quand même que la majorité Républicaine se réduit un peu partout dans ces états traditionnellement « rouges ».

A New-York le mode de vote alternatif  dans lequel les électeurs expriment une liste décroissante de choix a été adopté pour les scrutins mineurs (primaires, premier tours, …). Ce système permet d’éviter des tours multiples et est réputé augmenter la légitimité des élus. Mettre l’accent sur l’importance du processus électoral et sa justice fait partie des enjeux majeurs au moment où le président lui-même mène l’offensive contre la démocratie.

D’autres résultats comme celui de la mairie de Tucson, Arizona, montrent une même tendance générale. Les Démocrates réussissent assez bien à mobiliser un électorat supposé peu motivé mais les républicains résistent bien surtout dans leurs places fortes du Sud.

Les sondages récents peuvent sembler contradictoires avec la publication  Lundi par  le New-York Times d’études tendant à montrer que dans les états qui ont fait la différence en 2016 (MI, WI, PA) la situation n’ a guère évolué et que la notoriété de Joe Biden lui offre un léger avantage. Le jour suivant une autre série d’études, y compris de Fox News, semble montrer à l’inverse que l’avance des candidats Démocrates majeurs (Biden, Warren, Sannders, Buttigieig) sur Donald Trump demeure inchangée. Enfin Mercredi 6 de nouveaux résultats confirmeraient ceux de Lundi.

En bref la tendance est plutôt bonne rien n’est acquis.

Mes liens et commentaires des derniers jours sur le sujet.

05/11/2019

https://www.npr.org/2019/11/05/776208910/its-election-day-2019-here-s-what-to-watch //KY gov, MS gov, VA statehouse.
https://thehill.com/homenews/senate/468941-democrats-unifying-against-joe-kennedy-senate-bid //Le nom Kennedy n’a plus de magie. Qu’en pennsez-vous les Clinton?
https://thehill.com/homenews/campaign/468958-castro-campaign-laying-off-staffs-in-two-states-report //Le début de la fin pour Castro?
https://www.salon.com/2019/11/05/off-year-elections-in-kentucky-virginia-and-elsewhere-big-impact-bad-for-democracy/ //Au MS la loi électorale issue de la ségrégation (Jim Crow era) empêche pratiquement un élu Démocrate de gagner une élection à un poste au niveau de l’état : majorité des voix ET majorité des districts. Or la population blanche mieux répartie géographiquement (ruralité) et qui vote plus Républicain barre la route à la forte minorité (37%) de la population noire qui vote massivement Démocrate.
https://www.vox.com/2019/10/11/20903401/mississippi-jim-crow-law-rig-election-electoral-college-jim-hood-tate-reeves //La même.
https://prospect.org/politics/what-to-watch-for-on-election-day-2019/ //Elections locales San Francisco, Philadelphie et Seattle. Gov : KY, LA et MS. Assemblée : VA avec l’accent sur la question des armes. Diverses lois et règlements : CO : Taxpayer Bil Of Right, rappel d’une loi qui limite les moyens de l’état. NY : adoption du vote alternatif (instant runoff) pour les scrutins mineurs
https://thehill.com/homenews/administration/469010-scaramucci-now-says-trump-will-be-gone-by-march-instead-of-end-of //Méthode Coué ou réel compréhension du personnage?

https://slate.com/news-and-politics/2019/11/new-national-poll-shows-democrats-candidates-double-digit-leads-trump.html

https://slate.com/news-and-politics/2019/11/elizabeth-warren-times-swing-state-poll-talk-me-off-the-ledge.html

https://prospect.org/politics/elizabeth-bernie-joe-and-pete/ //Ils sont maintenant quatre. Uncle Joe et son héritier présomptif Mayor Pete du côté droit. Bernie et Warren du côté gauche. La question : qui sera le représentant final de son camp?
https://thehill.com/homenews/campaign/469118-biden-uses-nyt-poll-to-argue-only-he-can-beat-trump //Evidemment. La connexion implicite NYT-Démocrates de Wall-Street.
https://theintercept.com/2019/11/05/john-hickenlooper-senate-colorado-ethics-report/ //Les copains. L’équilibre interne du camp Démocrate, un autre enjeu de cette élection et de celles de l’année prochaine.

https://theintercept.com/2019/11/05/gerrymandering-files-thomas-hofeller-public/

06/11/2019

https://www.vox.com/2019/11/5/20949741/winners-and-losers-election-night-2019 //Perdants : DJT en particulier avec son engagement au KY, la NRA en particulier avec la Virginie, les tripotages électoraux Républicains en particulier en Virginie. Gagnants : La frange militante Démocrate, l’assurance-santé avec les extensions de Medicaid, Les enseignants du KY, les réformes du code électoral avec New-York, l’égalité des droits en Vriginie.
https://prospect.org/blogs/tap/theyre-all-populists-and-centrists-dont-like-em-elizabeth-warren/ //Populistes contre centristes. Serait-ce la véritable opposition gauche-droite?
https://newrepublic.com/article/155579/trump-vigilante-president-supporters-violence //Pourron-nous nous opposer à leur violence débridée, sûrs qu’ils sont de leur bon droit de mâles, chrétiens, blancs.
https://www.commondreams.org/news/2019/11/05/historic-alaska-ruling-could-provide-roadmap-defeating-citizens-united //On n’attendait pas de l’Alaska une si bonne nouvelle sur la législation du financement des élections.
https://www.commondreams.org/news/2019/11/06/roadmap-running-green-new-deal-virginia-democrats-take-full-control-state-government //La nouvelle est doublement bonne. Les résultats sont une chose, la manière, le mouvement une autre.
https://talkingpointsmemo.com/edblog/bevin-goes-down-wrapped-in-impeachment //La leçon de Josh Marshall, contre son propre avis antérieur : la procédure de destitution ne pénalise pas les candidats Démocrates dans des zones Républicaines. Une mauvaise nouvelle pour le GOP.
https://www.theguardian.com/us-news/2019/nov/05/kentucky-governor-race-andy-beshear-matt-bevin //A s’engager personnellement DJT a pris le risque de prendre la claque en pleine figure. Comment va-t-il la nier?
https://thehill.com/latino/469182-tucson-votes-not-to-be-a-sanctuary-city //Encore du pain sur la planche. L’AZ est toujours un état bascule.
https://thehill.com/homenews/state-watch/469179-voters-in-kansas-city-approve-plan-to-remove-martin-luther-kings-name //On se réfugie « au bon vieux temps d’avant » pour échapper aux tourments du présent. Mais peut-être que la motivation raciale …
https://thehill.com/homenews/campaign/469172-democrats-score-suburban-wins-in-warning-sign-for-gop //La répartition des votes est un signe, mauvais pour DJT ?
https://www.vox.com/policy-and-politics/2019/11/5/20947980/mississippi-governor-results-tate-reeves-republican //De toutes façons hors d’atteinte à cause des lois « Jim Crow » une déception quand même pour les Démocrates et le signe que le Sud profond rural ne change pas si vite.
https://www.salon.com/2019/11/06/fox-news-political-editor-biden-would-beat-trump-if-election-were-tomorrow-and-it-wouldnt-be-close_partner/ //Même Fox News vient au secours d’oncle Joe, pensant peut-être aider DJT.

https://www.alternet.org/2019/11/kentucky-senate-president-thinks-gop-controlled-state-legislature-could-review-gubernatorial-election-and-challenge-democratic-beshears-victory/

https://www.commondreams.org/news/2019/11/06/working-class-revolt-topples-kentuckys-trump-backed-governor-warning-mcconnell-youre //Mitch, tu es le suivant sur la liste.

 

Demain, c’est Election Day.

Quelques uns parmi les Etats-Unis d’Amérique je jouent pas la partition électorale de manière exacte. S’ils se conforment au sacro-saint « premier Mardi après le premier Lundi de Novembre » ils le font les années impaires. En plus de donner un peu de piment à la vie politique et de mettre ne avant ces francs-tireurs il arrive que cette situation induise des effets particuliers. Cette année ces élections seront scrutées avec une attention toute particulière.

Alors que Donald Trump et les Républicains jouent une partition à plusieurs mains qui prend parfois des airs de valse-hésitation contre la procédure de destitution que la direction Démocrate a été contrainte d’enclencher contre son gré une mesure réelle de l’état de l’opinion, loin des sondages plus mins fiables et des proclamations partisanes, apportera un éclairage plus net mais aussi pourra infléchir les options tactiques des uns et des autres.

Comme toujours quand il s’agit de Donald Trump la première incertitude vient de ses propres réactions. Il a su jusqu’à présent bien sentir l’opinion et corriger en temps réel les erreurs politiques dues à son incompétence. L »annonce du retrait de Syrie étant une de ses plus lourdes gaffes à ce jour car elle l’a mis en contradiction avec la majorité de sa base d’élus à un moment critique.

Si les résultats sont mauvais pour le Grand Old Party il ne se produira rien dans l’immédiat mais les élus Républicains commenceront à sentir la chaleur et le vent du boulet et le risque de perdre à peu près tout l’année prochaine. Par exemple perdre la majorité en Virginie ou perdre le gouvernorat du Kentucky où Mitch McConnell, allié décisif, et en fait indispensable,  de Donald Trump comme leader du Sénat est en ré-élection l’année prochaine serait un signal désastreux.

Dans le contexte de l’actuelle bipolarisation exacerbée renforcée par la rhétorique guerrière de Donald Trump et de sa garde rapprochée on ne peut pas s’attendre à des défections spectaculaires à court terme. Mais quand la peur saisira massivement le Parti républicain et que la base électorale trumpiste montrera des signes de rétrécissment à son noyau irréductible (probablement autour de 35 % de l’électorat autour des évangélistes) alors l’effet d’avalanche sera instoppable. Le dilemme pour le GOP réside en grande partie dans le calendrier. Rester soudé autour d’un chef qui les mène à l’abattoir ne peut pas durer au-delà du début de l’année 202O et de la saison des primaires. A trop attendre ils risquent de se trouver dans la situation catastrophique d’avoir à se débarrasser de la plaie orange au plus mauvais moment.

Rendez-vous Mercredi 6 pour les résultats.
Quelques liens de travail sur la question :

Elections :

 

31/10/2019

https://theintercept.com/2019/10/30/north-carolina-gerrymandering-maps-redistricting/

https://prospect.org/politics/virginia-votes-competitive-races-gerrymandering/ //Un des enjeux significatifs de cette élection de 2019.

01/11/2019

https://www.commondreams.org/news/2019/11/01/not-big-fan-medicare-all-pelosi-attacks-plan-backed-leading-2020-democrats-majority //Détruire dit-elle

https://truthout.org/articles/republicans-cant-break-with-trump-while-they-invest-in-voter-suppression/

https://www.alternet.org/2019/11/beto-orourke-drops-out-of-the-2020-race/?utm_source=push_notifications //Good riddance. Peut-être peut-il penser à une autre cible, au TX par exemple pour définitivement faire basculer l’état dans le bleu.

02/11/2019

https://slate.com/business/2019/11/elizabeth-warren-medicare-for-all-payment-plan.html //Aucunb ne l’est sur le papier mais est-ce le problème?
https://www.thenation.com/article/2019-elections-politics/ //Année impaire mais Election Day quand même. Et un signal pour les élus Républicains que soutenir DJT peut ne pas être le plus sûr choix.
https://thehill.com/homenews/campaign/468635-trump-seeks-to-make-al-baghdadi-raid-a-focal-point-of-reelection-campaign //Clair signe qu’il n’a rien à dire et que sa campagne part mal.
https://thehill.com/homenews/campaign/468669-trump-cuts-ad-for-gop-candidate-in-louisiana-governors-race //Le second tour de l’élection de Louisiane se tient après les élections de la semaine prochaine. Quel sera l’effet de des résultats.

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/2/1896683/-Trump-s-base-of-support-isn-t-nearly-as-solid-as-the-conventional-wisdom-suggests

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/2/1896631/-The-2020-blue-wave-starts-THIS-Tuesday-in-Mississippi-Texas-and-Virginia-let-s-help-build-it //Et pourquoi pas?

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/1/1894396/-VA-GOP-s-last-ditch-effort-before-losing-power-Nov-5-Go-all-in-bat-crazy-Trump

03/11/2019

https://thehill.com/opinion/campaign/468701-democrats-will-win-back-the-senate-majority-in-2020-thanks-to-trump

https://www.salon.com/2019/11/03/buttigieg-on-warrens-medicare-for-all-proposal-its-not-that-hers-is-the-only-solution/ //Au moins c’est clair. Le suppléant d’Uncle Joe est là. Et il consacre Warren en chef de file de la gauxhe oubliant Bernie.

04/11/2019

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/3/1896226/-The-Bridge-Alliance-conference-proves-that-Republicans-fever-is-breaking-as-Obama-hoped

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/3/1896089/-How-bad-are-the-GOP-s-election-chances-in-2020#read-more

https://thehill.com/homenews/campaign/468796-poll-trump-trails-biden-leads-warren-in-key-states //De quoi redonner des couleurs aux joues d’Uncle Joe.
https://www.motherjones.com/politics/2019/11/sherrod-brown-decided-not-to-run-for-president-but-he-has-big-ideas-for-how-democrats-could-take-back-the-country/ //Sherrod Brown, une voix à écouter.

Donald J. Trump :

 

31/10/2019

https://thehill.com/homenews/administration/468258-trump-hints-that-dog-injured-in-al-baghdadi-raid-will-visit-white //Peut-il comprendre que le spectacle ne suffit plus.
https://www.motherjones.com/politics/2019/10/how-roger-stones-trial-could-be-a-nightmare-for-donald-trump/ //Méfiez-vous de vos amis.
https://www.salon.com/2019/10/31/donald-trumps-war-against-democracy-is-it-already-too-late-to-save-america/ //Là est le vrai problème.
https://www.commondreams.org/news/2019/10/31/after-hearing-concerns-about-trump-ukraine-call-white-house-lawyer-rushed-hide //Cacher est souvent une mauvaise idée.
https://www.commondreams.org/news/2019/10/31/house-democrats-approve-trump-impeachment-inquiry-resolution //Ca c’est fait.

01/11/2019

https://www.vox.com/policy-and-politics/2019/10/31/20941715/impeachment-resolution-vote-democrats-unified //Mais le GOP aussi.

https://www.salon.com/2019/11/01/mitch-mcconnell-warns-trump-to-stop-attacking-gop-senators-who-will-decide-his-fate/

https://www.commondreams.org/news/2019/11/01/gop-tax-scam-20-warnings-trump-reportedly-pushing-another-round-tax-cuts-ahead //Serait-ce un aveu déséspéré : prenons tout ce que nous pouvons avant d’être virés.
https://www.dailykos.com/stories/2019/10/31/1896440/-Majorities-in-six-battleground-states-support-House-impeachment-inquiry //A suivre.
https://www.alternet.org/2019/11/adam-schiff-is-not-your-friend/ //Les amis des ennemis de mon ennemi, etc…Schiff, militariste, anti-palestinien n’est pas un individu très recommandable.
https://www.salon.com/2019/11/01/paula-white-the-personal-pastor-of-president-trump-joins-the-white-house-in-an-official-capacity/ //DJT appelle les évangelistes à la rescousse. La campagne de 2020 a bien pris forme.
https://www.commondreams.org/news/2019/11/01/another-gift-big-business-trump-treasury-moves-eliminate-rules-against-corporate-tax //Encore et encore
https://www.commondreams.org/news/2019/11/01/gop-tax-scam-20-warnings-trump-reportedly-pushing-another-round-tax-cuts-ahead //Et encore …
https://thehill.com/homenews/house/468595-vindman-instructed-not-to-talk-about-july-25-call-after-complaint-to-white //Vindman au centre du débat sur la destitution.
https://www.salon.com/2019/11/01/joe-biden-falls-to-fourth-in-iowa-as-support-among-voters-under-45-drops-to-2-percent-poll/ // »Uncle Joe », le vieux candidat des vieux.

https://talkingpointsmemo.com/news/infographic-tracking-the-status-of-the-impeachment-inquiry

02/11/2019

https://slate.com/news-and-politics/2019/11/trump-ukraine-aid-javelins-obama.html //Privilégier ses propres intérêts quand on est président peut mener de fait à la trahison.
https://www.salon.com/2019/11/02/its-about-the-oil-stupid-trump-wants-to-end-the-forever-wars-except-the-one-about-oil-and-money/ //D’où vient cette singulière obsession?
https://www.salon.com/2019/11/02/republicans-go-lower-theyre-publicly-spreading-the-name-of-purported-ukraine-whistleblower/ //Qu’il soir partisan suffit-il à infirmer ses propos?
https://thehill.com/homenews/house/468631-gop-argues-whistleblowers-name-must-be-public //Sont-ils à ce point désespérés? Et surtout quelle différence cela fera-t-il, à l’avantage de qui?

https://www.realclearinvestigations.com/articles/2019/10/30/whistleblower_exposed_close_to_biden_brennan_dnc_oppo_researcher_120996.html

https://talkingpointsmemo.com/edblog/it-was-manafort-all-along //Manafort d’un bout l’autre.

03/11/2019

https://www.npr.org/2019/11/02/775730476/trump-to-kick-it-at-ufc-fight-in-nyc-days-after-tweeting-residency-change-to-flo //Et mettons le sur le ring.µ

https://newrepublic.com/article/155588/politics-impeachment-reached-point-no-return

https://www.alternet.org/2019/11/trump-concedes-you-can-cut-through-anything-after-reports-smugglers-are-already-breaching-his-border-wall/

https://thehill.com/homenews/sunday-talk-shows/468752-republicans-trump-allies-assail-impeachment-on-process-while-house //Pourtant le chef a dit « la procédure c’est fini. On attaque sur le fond ». Mais sont-ils aussi certains que lui de la solidité du fond.
https://thehill.com/policy/national-security/468643-republicans-divided-over-whether-trump-whistleblower-should-testify //La patate leur brûle les mains.

04/11/2019

https://www.salon.com/2019/11/03/self-destructiveness-paranoia-and-disdain-trumps-unhealthy-food-choices-impact-his-mental-health/

https://www.salon.com/2019/11/04/how-trump-will-try-to-derail-impeachment_partner/ //Il fera tout, sans craindre l’illégalité ni l’immoralité. Ses adversaires auront-ils la force de résister.
https://www.alternet.org/2019/11/republican-house-members-planning-all-out-attack-on-whistleblower-and-more-stunts-during-public-impeachment-hearings-report/ //DJT ne sera pas le seul. Ses alliés au Congrès sont plus redoutables car eux ils pensent, dans le temps.
https://www.alternet.org/2019/11/watch-trump-wont-rule-out-shutting-down-the-federal-government-if-democrats-refuse-to-end-impeachment-inquiry/ //Il fera tout, vraiment tout.
https://talkingpointsmemo.com/news/trump-threat-expose-information-vindman-government-shutdown //Vraiment tout.

https://www.dailykos.com/stories/2019/11/3/1896226/-The-Bridge-Alliance-conference-proves-that-Republicans-fever-is-breaking-as-Obama-hoped

https://www.commondreams.org/news/2019/11/04/they-should-all-be-held-contempt-mulvaney-allies-team-stonewall-trump-impeachment

 

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Chirac à Saint-Sulpice

Dans une semaine d’ici nous nous retournerons vers ces jours insensés. L’actualité-spectacle aura trouvé de nouveaux sujets tant elle a horreur du vide. Et nous nous étonnerons soit d’avoir si vite oublié soit d’avoir pu tomber dans cet abîme de complaisance théâtrale autour du personnage d’un Rastignac entièrement fabriqué par les médias pour une France en mal de repères.

 

Et pensons un instant à l’ironie du lieu choisi pour la cérémonie : Saint-Sulpice, le symbole de la bondieuserie meringuée. Peut-on imaginer plus éloigné de l’image de l’homme « proche du peuple », capable de serrer la main tâchée de cambouis de l’ouvrier comme je viens caricaturalement de l’entendre sur une chaîne dont nous tairons charitablement le nom?

Quand la démocratie sombre aussi profondément dans la fabrication d’idoles de carton nous pouvons craindre le pire.

Macron, communication, piège …

Rarement on a vu plus belle opération de communication que celle que vient de nous offrir le petit de l’Elysée. Transformer ainsi une réunion mondiale de chefs d’états et de gouvernements en représentation à sa gloire montre la dangereuse étendue de son talent.

Ces réunions que l’on veut nous faire avaler comme utiles par leur caractère informel qui permettrait à la vérité des femmes et hommes de s’exprimer relèvent depuis leur création de l’art du spectacle. Qu’elles aient été créées sous Giscard d’Estaing, roi du simulacre, est du reste assez explicite. Je ne pense pas avoir cependant jamais vu un tel souci de la mise en scène, de l’ordonnancement au service d’un message politique bien structuré : la plus grande gloire du président français qui a bien appris les leçons de son ami venu des Etats-Unis d’Amérique.

La scénarisation.

–Un ordonnancement bien réfléchi ne laissait aucune place au hasard ou à l’improvisation avec un déferlement sur les écrans dès le début de la semaine a voulu nous tenir en haleine.
Samedi midi le président dans sa grande sollicitude explique au bon peuple incapabe de comprendre les enjeux ce qu’il doit comprendre de l’acction de son grand dirigeant.
-Dimanche le scénario s’orne d’une surprise censée symboliser l’insoumission au grand frère Donald avec la venue du ministre des affaires étrangères iranien venu faire trois petits tours et s’en aller. Mais le clous de la journée sans conteste ets la représentaion des premières dames drapées de leurs plus beaux atours venues faire du tourisme et goûter la gastronomie dans le village d’Espelette.La république n’ayant peur de rien le sommet a mobilisé l’hôtel de luxe de l’impératrice Eugénie, l’épouse de celui que Victor Hugo appelait Napoléen le Petit. Emmanuel le Grand avait déjà ouvert le dépliant touristique aux yeux d’un monde supposé ébahi avec la plage de Biarritz. Il le déploie ici dans toutes son ampleur.
Lundi,comme si la conférence de presse conjointe Trump-Macron ne suffisait pas la séquence se termine en apothéose avec la prestation présidentielle au journal télévisé du service public. Cette fois Emmanuel tu es peut-être allé un peu loin. Cela va finir par se voir. Mais tu ne peux sans doute rien refuser à Delphine Ernotte.

L’intoxication.

Comme beaucoup l’ont remarqué la communication Nous avons été inondés d’informations pas tant sur le sommet et ses enjeux que sur la sécurité et les mesures prises pour l’assurer. Comme si on voulait dramatiser à l’envie voire provoquer la violence des contestataires. Dans tous les cas le pouvoir sort gagnant. Soit des incidents significatifs se produisent et le discours sécuritaire et liberticide peut se déployer en grand. Soit il ne se passe rien et les Castagneurs de tous poils peuvent triompher.

Le contenu.

Iran
Rien n’est laissé au hasard. Emmanuel le Petit prend bien soin dans son intervention de Samedi de faire acte d’allégeance à Donald Trump sur cette question en ne soulignant que le danger, devenu depuis longtemps illusoire, de la bombe iranienne. J’ai déjà assez souvent dit le mal que je pense de l’accord sur le nucléaire iranien. Accord intrinsèquement impérialiste par lequel les pays le plus puissants et les plus riches disent aux autre qui ne possèdent pas d’armement nucléaire : « Faites ce que je vous dis, ne faites pas ce que je fais ». Si l’on ajoute les trois poids et quatre mesures utilisés pour juger des arsenaux nord-coréen, israélien, pakistanais, indien et autres l’incompréhension est assurée. Faut-il pour autant jeter cet accord aux oubliettes? Le réalisme oblige à répondre non. Et ce n’est pas en posant comme prémisse l’importance de la menace comme l’administration Trump que l’on avance dans la bonne direction. Depuis des mois les européens en général et la France en particulier prétendent œuvrer à la mise en place de solutions permettant aux iraniens de desserrer l’étau et de commercer à l’abri des sanctions. Chacun peut constater qu’il n’en est rien. Au bout du compte Donald Trump peut même laisser passer une vague concession verbale sir une rencontre avec le président iranien. L’expérience nord-coréenne et la dévaluation de sa parole suffisent à rendre cela totalement insignifiant.

Le climat.
Second sujet d’importance du sommet l’urgence climatique s’est concentrée dans la crise des incendies amazoniens. Bonne occasion d’éviter quelques avancée significative de long terme que ce soit en se concentrant sur les besoins immédiats et concrets. Joli tout d’escamotage. mais fallait-il réunir tous ces personnages de premier plan et toute cette pompe pur décider de mesures techniques?

La police.
Ajoutons l’étouffement policier inquiétant de toute capacité de manifestation sérieuse et le bilan sera complet.

Résultats.

Bravo Emmanuel pour la magistrale leçon de communication à défaut d’actes et de politique.

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