DOMINIC77

Un peu de tout

Month: septembre 2018 (page 2 of 2)

Hey Kavanaugh, do you want Rosenstein’s office?

Alors que deux autres témoignages des errements sexuels du jeune Kavanaugh apparaissent Rod Rosenstein, vice-ministre de la Justice, aurait offert sa démission. Donald Trump faisant le beau à la tribune de l’ONU la décision de son remplacement n’est pas immédiate.

Rappelons que Rod Rosenstein est le superviseur de Robert Mueller qui dirige l’enquête sur la complicité éventuelle de la campagne Trump avec la Russie en 2016. Il a toujours affirmé vouloir laisser cette enquête aller au bout. Son départ sonnera au président la possibilité de nommer un laquais plus servile capable de contrôler ou même arrêter le travail de l’équipe Mueller.

Kevin Drum a pour le remplacer le nom qui s’impose : Brett Kavanaugh. Brillant Kevin. J’approuve et nul doute que Donald sera d’accord.

L’article du New-York Times qui annonçait il y a quelques jours que Rosenstein avait émis en 2017 l’idée de démettre Trump a donc atteint son probable objectif : provoquer sa chute. Les motivations profondes peuvent être complexe car même si cela ouvre à Donald Trump une opportunité inespérée il n’est pas certain que la date soit très propice. Provoquer un autre séisme politique en interrompant l’enquête à 6 semaines d’élections mal engagées peut avoir des résultats catastrophiques.

Kavanaugh, suite mais pas fin.

Chronologie du feuilleton.

La séquence commence avec la démission déjà annoncée du juge Anthony Kennedy de la Cour Suprême. Le scénario semble bien avoir été plus ou moins préparée pour donner à Donald Trump l’occasion de faire confirmer un juge avant le début de la session de la Cour en Octobre. Kennedy était le dernier rempart avant le basculement complet à droite de l’organe judiciaire ultime qui fixe en dernier recours les lois et règle les conflits politiques au niveau fédéral. Elle satue aussi sur la constitutionnalité des lois des états si besoin.
La tâche de confirmation échoit au Sénat qui était déjà en retard dans le processus de nomination des juges fédéraux souhaités par Trump. La nomination de Brett Kavanaugh a accentué la pression sur les sénateurs, en particulier les Démocrates dont une vingtaine sont en campagne de ré-élection cette année, certains dans des conditions difficiles. L’astuce tactique complémentaire consistait donc à les maintenir à Washington pour les débats et à soumettre les plus fragiles au choix de valider un juge contraire aux principes de leur parti ou de déplaire aux électeurs conservateurs majoritaires dans leurs états.
Le contexte initial était alourdi par l’obstruction de 300 jours par les Républicains qui ont empêché Barack Obama de nommer le juge Merrick Garland quand il en avait la possibilité en 2016 après le décès du juge Antonin Scalia. La nomination en 2017 de Neil Gorsuch en remplacement de Scalia a été assez facilement acquise avec les voix de 3 sénateurs Démocrates. A l’époque la tension entre Donald Trump et son opposition n’avait pas encore atteint les sommets d’aujourd’hui et certains Démocrates pouvaient encore espérer une collaboration bi-partisane au Congrès. Le succès définitif de l’OPA trumpienne sur le « Grand Old Party » étant assuré depuis la fin de 2017 par la réforme fiscale la perspective d’une collaboration entre parlementaires est devenue illusoire au moins jusqu’aux élections de Novembre.

La commission juridique du Sénat sous la direction du vieux cacique Républicain Chuck Grassley a donc décidé de forcer l’allure. Elle a lancé les auditions obligatoires de confirmation dès que possible. Après un démarrage assez modéré qui leur a été amèrement reprochée par la base la plus à gauche quelques sénateurs Démocrates ont saisi l’occasion de se faire remarquer. En particulier les candidats quasi déclarés aux primaires Démocrates de 2020 dont la campagne débutera dans un peu plus de 6 mois, Kamala Harris et Cory Booker ont voulu faire preuve de pugnacité. Mais la surprise est venue de la doyenne Dianne Feinstein, par ailleurs assez réactionnaire sénatrice de Californie en délicatesse avec le parti dans son état où elle brigue un nouveau mandat. Le bruit a couru il y a deux semaines qu’elle possédait une lettre mettant en cause Brett Kavanaugh pour un incident avec une femme. A ce moment le cycle des audiences préliminaires à la confirmation est terminé. Il reste deux étapes : le vote en commission pour décider de présenter la nomination en séance plénière du Sénat et le vote définitif. Les Républicains disposent d’une majorité simple (11 à 10) dans la commission et ne craignent pas ce vote qui pourrait interrompre le processus de nomination.
12/09/2018 La rumeur est devenue une information quand le site « The Intercept » dont le sérieux des informations a rarement été pris en défaut confirme l’existence de cette lettre confiée à Feinstein sous couvert de secret.
13/09/2018 Dianne Feinstein confirme l’existence de la lettre et affirme que l’auteur souhaite rester anonyme. Elle remet la lettre au FBI à toutes fins utiles mais n’a pas la possibilité juridique d’ouvrir une procédure.
16/09/2018 Le New-York Times dévoile l’affaire et l’identité de l’auteure de la lettre. Christine Blasey Ford, professeure de psychologie agée de 51 ans affirme avoir été agressée par Brett Kavanaugh quand elle avait 15 ans et lui 17 lors d’une soirée étudiante à Washington dans les années 1980. Il se serait jeté sur elle dans l’intention d’avoir une relation sexuelle sans y parvenir. Elle affirme avoir eu peur pour sa vie et nomme un témoin présent, un ami de Kavanaugh nommé Mark Judge. A parti de là la machine infernale ne peut plus être stoppée.
Christine Ford ne veut pas témoigner sans enquête du FBI mais ne peut pas non plus la déclencher de son propre chef.
La machine à calomnier Républicaine se met en marche, en ordre dispersé. Les Démocrates soutiennent l’idée d’une poursuite des auditions. La plainte de Christine Blasey Ford fait écho à une affaire qui remonte à 25 ans. Sous la présidence de Georges H.W. Bush (Bush père) la nomination du juge noir Clarence Thomas s’était heurté à la plainte pour harcèlement sexuel d’une de ses collaboratrices noire, Anita Hill. Le Démocrate Joe Biden, futur vice-président de Barack Obama, présidait alors la commission juridique du Sénat. Il a passé un accord complexe avec les Républicains pour ne pas donner suite au témoignage de Hill. Thomas, juge très conservateur, siège toujours à la Cour Suprême. Par la suite Anita Hill devenue professeure d’université est restée très crédible et a gardé une image forte dans l’opinion. La confrontation Hill-Thomas a été un moment important de l’histoire du pays, entre deux personnes noires originaires de régions rurales pauvres et ayant réussi des études dans la même université prestigieuse, Yale. La confrontation Blasey-Ford/Kavanaugh en est une sorte de miroir qui confronte deux personnes blanches issues de la bourgeoisie de la capitale fédérale, 27 ans plus tard comme si rien n’avait changé. Cet écho démultiplie la résonance de l’affaire déjà sensible du fait du contexte de drame permanent de la présidence Trump.
17/09/2018 Une nouvelle semaine commence et tout est à refaire pour les Républicains. Il est devenu impossible de passer l’affaire sous silence. Christine Blasey Ford a plus insisté sur la violence de l’agression que sur l’aspect sexuel mais nous sommes dans l’année de #Metoo, de l’affaire Weinstein et sous la présidence d’un « pussygraber » soutenu par la droite religieuse qui entend bien faire nommer son champion de l’ordre moral à la Cour Suprême afin de révoquer l’arrêt « Roe v. Wade » qui autorise l’avortement. Brett Kavanaugh est attaquable sur plusieurs motifs : l’agression physique, l’agression sexuelle, le comportement sous emprise d’alcool et le mensonge au moins par omission lors des auditions antérieures. Les sénateurs Démocrates avaient d’ailleurs laissé entendre qu’il avait même menti lors des auditions de sa première nomination sous Georges W. Bush (Bush fils). Le vent commence à tourner quand un sénateur Démocrate supposé être favorable à Kavanaugh, Joe Donnelly en campagne en Indiana, demande la suspension du processus. « The Intercept » nous apprend alors que Chuck Grassley et Dianne Feinstein ont reçu d’autres témoignages témoignant de la complicité de Kavanaugh avec un des juges pour qui il a travaillé, Alex Kozinski démissionné pour harcèlement sexuel. Ces témoignages sont resté lettres mortes mais alourdissent l’atmosphère.

18/09/2018 Le pays observe et en particulier l’opinion féminine déjà majoritairement opposée à Donald Trump et au Parti Républicain. Peut-elle basculer encore plus et porter le coup de grâce aux élections de Novembre?

20/09/2018 Le coup de théâtre vient de Christine Blasey Ford qui fait savoir par son avocate Debra Katz qu’elle envisage de témoigner devant la commission sénatoriale. En parallèle les sénatrices Lisa Murkowski et Susan Collins font part de leurs doutes. Il devient impossible politiquement pour les Républicains de faire le forcing comme si de rien n’était.
L’irruption de Debra Katz comme avocate de Christine Blasey Ford va se révéler un élément déterminant. A vocate des droits civiques et du droit du travail elle a remporté des victoires significatives,
Mais Christine Blasey Ford met des conditions. Elle souhaite une enquête du FBI, ne veut pas venir témoigner immédiatement, demande à parler après Kavanaugh dans l’audition, refuse d’être mise en sa présence et demande que soit assurée sa sécurité. Elle a reçu des menaces de mort, a du changer de résidence et embaucher des gardes du corps pour elle et sa famille.

21/09/2018 Chuck Grassley veut imposer à Christine Blasey Ford de témoigner Lundi 24 et demande une réponse avant Vendredi 21/09 fin de journée. Sans se démonter Katz répond que sa cliente est d’accord pour témoigner mais plus tard dans la semaine, par exemple Jeudi 27. Grassley pris à témoin devant l’opinion publique ne peut plus dicter le calendrier et donne une journée de plus à Christine Blasey Ford. Il propose Mercredi 23 et insiste sur le fait qu’elle soit interrogée par un avocat (special counsel) indépendant et non par les sénateurs. Il cherche à la fois à neutraliser les interventions offensives des sénateurs de l’opposition (Kamala Harris, ancienne procureure elle-même, a prouvé être redoutable dans cet exercice) et à donner à l’audition une allure de tribunal qui mette Blasey Ford en accusation.
22/09/2018 Toujours impeccable Katz fait savoir quelques minutes avant l’expiration du délai qu’elle est d’accord sur le principe de l’audition et qu’il ne reste à leurs équipes qu’à se mettre d’accord sur les conditions. Elle fait ainsi fi des exigences de Grassley qui se trouve ridiculisé deux fois en quarante-huit heures et ne peut qu’accepter.

23/09/2018 Ce Dimanche on apprend dans la journée que l’audition devrait se tenir le Jeudi 24 sans que les conditions précises soient connues. Sur le calendrier Debra Katz a gagné sur toute a ligne. On apprend qu’elle est rejointe dans l’équipe qui soutient Christine Blasey ford par Michael Bromwich, ancien inspecteur général du ministère de la Justice au profil carrément politique.

Rappel des enjeux.

Le respect de la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique exprime la bigoterie juridique qui caractérise le pays dans son ensemble. Elle est à la fois le tribunal suprême auprès duquel les recalés des juridictions inférieures dans les états ou au niveau fédéral peuvent faire appel dans le cadre de procédures d’escalade codifiée mais également le gardien des tables de la loi, la Constitution. A bien des égards elle ne fait pas que dire le droit, elle le fait. Peu importe les arguties juridiques utilisées comme « l’originalisme » cher à Antonin Scalia. Cette doctrine proche dans le principe de la démarche des salafistes musulmans prétend que la seule manière d’appliquer la Constitution consiste à la considérer à la lettre comme l’ont voulu les Pères Fondateurs au début du dix-neuvième siècle. Cela n’a évidemment aucun sens ni aucun sérieux mais cela fonctionne manifestement dans certains esprits dans la mesure où c’est la manière la plus simple, et la plus obscurantiste sans doute, de justifier toutes les répressions et régressions en particulier celles d’origine religieuse qui ne peuvent s’appuyer sur des démonstrations rationnelles.
Nommer à vie un homme comme cinquième juge conservateur de la Cour est pour la droite d’autant plus important que la tendance démographique prédit leur déclin. L’alliance de Donald Trump et du Parti Républicain reposait sur deux objectifs principaux : une réforme fiscale pour les riches et des tribunaux fédéraux et une Cour Suprême truffés de juges réactionnaires. La première mission est en partie accomplie depuis Décembre 2017. La seconde étape de la réforme fiscale est prévue pour les semaines à venir. Il s’agit maintenant de mettre la dernière main à la seconde mission. La majorité conservatrice à la Cour Suprême vise en priorité à mettre fin à l’arrêt « Roe v. Wade » qui a permis l’autorisation de l’avortement sur tout le territoire mais ne se limite pas à cette seule ambition. Les droits des femmes en général sont dans le collimateur, comme le découpage électoral et la réglementation restrictive du droit de vote, les droits du travail déjà mis en pièce dans plusieurs états, le droit au mariage pour tous, la législation de l’immigration ou du contrôle des armes à feu.
L’élection de Donald Trump a constitué une divine surprise pour les Républicains qui veulent faire feu de tout bois pour faire avancer leurs politiques.
Un échec sur cette nomination ne serait pas dans le principe rédhibitoire puisqu’ils ont encore deux ans de présidence Trump et une majorité relativement solide au Sénat. Mais il impliquerait sans doute une instabilité accrue, des relations encore plus difficiles entre le président et le parti et un recul dans une opinion qui sait reconnaître les défaites et les sanctionner.

Brett Kavanaugh.

D’où est sorti l’homme par qui le scandale est arrivé? Brett Kavanaugh n’était pas le premier choix du leader du Sénat Mitch McConnell qui est un politicien accompli. La liste des candidats possibles a été fourni à Donald Trump par un groupe dans lequel la « Federalist Society » joue le rôle dominant. La présence de Brett Kavanaugh sur cette liste a sans doute à voir avec le fait qu’il a travaillé avec Anthony Kennedy dans le passé mais le choix reste celui de Trump qui disposait de deux femmes sur la demi-douzaine de noms qui lui ont été proposés. Dans la conjoncture et vu les sujets en jeu (avortement, droits des femmes) proposer une femme aurait été plus judicieux et aurait rendu la partie plus difficile à jouer pour l’opposition. Mais on ne refait pas Donald Trump.
Le candidat Kavanaugh représente aussi la société dont Trump, affairiste du Queens, attend la reconnaissance : la bonne société de Washington. Contrairement à ce qu’il proclame quand il prétend vouloir « drainer le marécage » Donald Trump aspire à la reconnaissance d’un monde où l’argent ne suffit pas à acquérir le respect.
Né dans la haute société de la capitale Brett Kavanaugh y a fait ses études. Il était d’ailleurs dans une de ces écoles quand a eu lieu l’agression dont il est accusé. Son compère Mark Judge qui est cité par Christine Blasey Ford comme ayant été témoin des faits a écrit un livre qui décrie leur jeunesse dorée, agité et alcoolisée. Même si Judge nie les faits son livre constitue une preuve à charge au moins indirecte, un témoin d’immoralité.

L’éducation et la formation de Brett Kavanaugh le destinent au plus hautes fonctions judiciaires et en particulier la Cour Suprême. Ce destin explique en partie la détermination avec laquelle il sera capable de tout faire pour arriver à l’objectif.

Dès le départ Brett Kavanaug s’est révélé un des nommés les plus impopulaires et cela semble s’aggraver.

Les Républicains.

Les analystes de « FiveThirtyEight » distinguaient en fin de semaine dernière trois attitudes possibles pour les Républicains :
-Passer en force et confirmer Kavanaugh le plus vite possible.
-Retirer la candidature.
-Jouer en douceur en maintenant la candidature pour ne pas perdre la face mais se débrouiller pour que 2 ou 3 sénateurs Républicains modérés  (Flake, Corker, Murkowski, Collins) votent contre.
Si la première option, vote sans audition de Christine Blasey Ford, semblait avoir la nette préférence des Républicains elle était déjà difficile à assumer il y cinq jours. La seconde est impossible car elle supposerait que Donald Trump se dédise ce qui va contre sa nature. La troisième ne sert qu’à sauver la face sans sauver les meubles et implique un affrontement avec le président.
Des oppositions à la poursuite du processus de confirmation se sont exprimées dans le camp Républicain mais pas encore chez les politiques qui ont au plus exprimés des doutes tactiques. Elles sont pour l’instant limitées aux intellectuels.
Au fil des jours la situation s’est dégradée. Non seulement la crédibilité de Brett Kavanaugh était mise à mal mais Donald Trump faisait face à d’autres alertes. Un article du New-York Times affirmait que le vice-ministre de la Justice avait penser en 2017 à le mettre sur écoute pour le faire démettre de ses fonctions. L’enquête de Robert Mueller marquait des points avec de nouvelles auditions dont celle de Michael Powell son ancien avocat personnel. Après avoir annoncé la déclassification de documents qu’il pensait pouvoir l’aider il devait y renoncer.
Nous avons donc été témoins d’un feu d’artifice tiré tous azimuths? Un juriste proche de la « Federalist Sociéty » a fait surgir une tempête de tweets affirmant que Christine Blasey Ford avait confondu un autre agresseur avec Kavanaugh. D’autres se sont élevés contre la mémoire d’un témoignage de plus de 30 ans. On a même vu et entendu sur Fox News Jeanine Pirro se demander si la plaignante n’était pas sous hypnose.

Beaucoup de témoignages montrent que si cela n’est pas de la panique cela y ressemble beaucoup.
Dans ce tumulte une nouvelle a failli passer inaperçue. Le Comité National Républicain (RNC) a décidé de ne plus mettre d’argent dans les campagnes électorales pour défendre les postes de gouverneurs au Michigan et au Wisconsin. Autrement dit la tactique à partir de maintenant est de limiter les pertes aux élections de Novembre et prendre les gains à portée de main comme un siège à la Cour Suprême.

Et le président dans tout ce tintoin?
Dans un premier temps Donald Trump a étonné tout le monde par sa réserve, y compris semble-t-il ses collaborateurs. Rassurons-nous cela n’a pas duré plus de deux jours. Il a fini par rejoindre la meute de ceux qui comme ce parlementaire prétendaient que puisque le viol n’avait pas réussi il n’y avait pas d’affaire. Le président a fini par nommer la plaignante et sous-entendre que n’ayant pas porté plainte à l’époque elle avait inventé l’histoire. Il va sans dire que ce n’était pas la meilleure manière de se rallier un électorat féminin (et pas seulement) qui sait combien parler après une agression est difficile.

Les Démocrates.

La bataille se situant d’abord sur le terrain sénatorial les parlementaires et l’establishment Démocrates ont la main alors que depuis l’élection de 2016 le mouvement social et la mouvance politique de gauche mobilisée autour de la campagne de Bernie Sanders leur avaient fait de l’ombre.
Cependant s’il est vrai que les sénateurs seront les premiers intervenants ils ne doivent pas perdre de vue que c’est bien l’opinion publique et le spectre des élections à venir qui a fait plier les Républicains et a mis en danger la nomination de Kavanaugh.
La tactique pour l’instant efficace de Debra Katz s’appuyait de manière évidente sur le fait de prendre à témoin le peuple, même sans le dire et sans proclamation tonitruante. Le résultat est là. Se dessine maintenant un mouvement d’ensemble qui appelle à manifester Lundi 24 et Jeudi 27 en soutien à Christine Blasey Ford. Ce mouvement s’exprime dans le site « cancelkavanaugh.com ». Donald Trump aurait voulu créer un relais à #Metoo qu’il n’aurait pas pu faire mieux.

La victime.

La discrétion dont fait preuve Christine Blasey Ford dont aucune photo n’a pour l’instant été publiée à ma connaissance contribue à une image de dignité qui en fait la véritable héroïne. Aujourd’hui peu de personnes osent mettre en doute sa parole alors que personne n’a entendu sa voix. Elle n’a pas attendu cet été pour parler. Il y a déjà plusieurs années elle a suivi avec son mari une thérapie destinée à traiter les suites de l’agression. Son mari a expliqué qu’en apprenant au début de la présidence Trump la présence de Brett Kavanaugh sur la liste des candidats à la Cour Suprême elle avait envisagé de s’expatrier ne pouvant rester dans un pays où son agresseur touchait de si près le pouvoir.
Il faut lui souhaiter le courage de tenir face à la violence qui ne va pas manquer de redoubler à son encontre dans les prochains jours.
Même s’il arrivait qu’elle fléchisse et ne puisse témoigner elle restera une victime respectable.

Et maintenant.

De reculade en reculade les Républicains ont accepter de ne tenir l’audition que Jeudi, ce qui rend quasi impossible la présence de Kavanaugh à la séance inaugurale de la session Cour Suprême. Ils vont tenter de tenir sur les conditions de l’audition afin de mettre la plaignante dans les plus mauvaises conditions. Ce jeu est cependant difficile car ils devront assumer le rôle des méchants qui les dessert dans la frange de l’opinion qu’ils doivent reconquérir en Novembre. Ils sont pris en tenaille entre une opinion et un président dont le poste n’est pas directement en jeu en Novembre. Le jeu du blâme a d’ailleurs commencé entre le parti et le président. En fin de journée Dimanche Grassley a réaffirmé que les conditions de l’audition ne sont pas négociables. le pouvoir de les définir fait selon lui partie des prérogatives constitutionnelles du Sénat. Don à suivre…
Par contre Donald Trump risque beaucoup dans la résurgence du mouvement contre les violences aux femmes qui rappelle un épisode difficile de sa campagne. Les intérêts des parlementaires et candidats Républicains pourraient tactiquement diverger de ceux de Donald Trump mais leurs sorts sont inéluctablement liés à terme.

Sauf revirement inattendu il semble difficile que la confirmation de Brett Kavanaugh puisse aller à son terme. Mais le jusqu’au-boutisme des sénateurs Républicains ou de leur président n’obéit pas obligatoirement à la logique. La confirmation, avec les précédents de Clarence Thomas et neil Gorsuch, jetterait le doute sur toutes les décisions de la Cour auxquelles ils apporteraient leurs voix. Les Républicains sont-ils prêts à prendre ce risque? Certains sans doute. Et il  n’est pas exclu que d’autres affaires Kavanaugh émergent. Soit autour de ses témoignages précédents soit de ses relations avec Kozinski.
Quelle que soit l’issue de la procédure de confirmation on peut se demander s’il existe une issue positive pour les Républicains. Ils sont déjà apparus hésitants et divisés auprès de l’opinion. Réussir à nommer Kavanaugh comme leur permet l’arithmétique sénatoriale remobiliserait la part modérée de l’opinion et une partie de la population féminine contre eux mais dynamiserait aussi la base trumpiste. Jeter l’éponge risque de démobiliser leurs propres partisans et d’encourager le camp Démocrate déjà dans un mouvement positif à six semaines des élections.
Le site « FiveThirtyEight » a récemment fait état d’une étude sur la Floride où les électeurs ont déjà largement déterminé leur choix pour les élections de Novvembre. Il est donc possible que les jeux soient déjà largement faits et que les quantités de voix disponibles ne soient pas suffisantes pour faire basculer les résultats.
Dans cette situation on peut s’attendre à ce que Donald Trump se fasse remarquer avant les élections. Sa prestation aux Nations-Unies est annoncée comme tonitruante et il a lui-même laissé filtrer la prochaine signature de décrets forts sur l’immigration. Peut-il faire plus que remobiliser sa base?

 Modifié à 0h10 pour corrections de forme et ajout mineur.

 

 

Mes liens et notes sur le sujet.

17/09/2018
https://fivethirtyeight.com/features/what-happens-to-brett-kavanaughs-nomination-now/ // »All is in the timing ». Soit les R. abandonnent B.K. immédiatement soit ils font le forcing et passent en force au risque de perdre des plumes aux élection voire confirmer un juge vu comme indigne par la population et contraint à la démission un peu plus tard. Tous les détails et toutes les affaires ne sot pas forcément sortis. Excellent article résumant le sujet.
https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/heres-what-needs-to-happen-in-the-brett-kavanaugh-case/ //Plus que l’agression passée le mensonge actuel, et même sous serment et sur plusieurs points, disqualifie B.K . pour le poste à la Cour Suprême.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570409/ //Les paroles de DJT (« Je suis attiré par les belles femmes… ») sonnent comme une excuse rendant le soupçon encore plus insupportable. Et tous les anti-Trump de se jeter sur le pauvre Kavanaugh pour cacher leur inaction précédente.
https://www.npr.org/2018/09/16/648535858/democrats-calls-to-delay-kavanaugh-vote-after-his-accuser-goes-public //Et pendant ce temps-là DJT ne dit rien. Le calme avant la tempête (twitter storm)? Il se répand en louanges de son action économique et en soutien à ses candidats.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570406/ //A l’insi de la volonté des participants (DJT, le GOP, les sénateurs Démocrates) la procédure de confirmation de B.K. fait apparaître au grand jour les débats de fond qui traversent le société et les contradictions du monde politique tels qu’ils entrent en collision (collusion?).
https://thehill.com/homenews/senate/406980-key-centrist-democrat-calls-for-postponing-kavanaugh-vote //Le vent tournerait-il? Donelly supposé jusque là être une voix acquise à la confirmation a maintenant les atouts pour se tirer honorablement de l’affaire. Ne pas voter contre et se mettre à dos ses électeurs conservateurs. Ne pas voter pour et se mettre à dos les progressistes. Se pourrait-il que les sénateurs D. aient bien joué (pour une fois)?
https://thehill.com/homenews/administration/406993-alumnae-of-kavanaugh-accusers-high-school-send-letter-defending-her //La mèche continue de bruler.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/406953-murkowski-committee-might-need-to-consider-delaying-kavanaugh-vote //Même de leur côté.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/407026-collins-wants-kavanaugh-accuser-to-testify //Et ça continue.
https://thehill.com/homenews/administration/407017-conservative-group-launches-15m-campaign-to-defend-kavanaugh //Et ils sont passés de l’offensive à la défensive en 49 heures.
https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/09/key-senate-republicans-express-support-for-mueller-probe/570451/ //Le vent tournerait-il?
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/donald-trump-jr-mocked-kavanaughs-accuser-its-not-the-first-time-he-thought-sexual-assault-was-funny/ //Tel père …..
https://talkingpointsmemo.com/news/when-trump-jr-mocked-kavanaugh-allegation-a-hud-official-cheered //Et la Cour suit.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/brett-kavanaugh-mark-judge-high-school-drunk-allegation-alcohol/ //Quand ça va mal…

https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/religion-and-racism-still-go-hand-in-hand-in-the-gop/

https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17869978/kavanaugh-trump-sexual-assault //L’occasion pur le GOP de redevenir un parti normal?
https://talkingpointsmemo.com/news/trump-kavanaugh-is-one-of-the-finest-people-ive-ever-known //IL fait le gros dos car il ne peut faire autre chose. Ce faisant il donne le ton à ses troupes. La tension du calendrier implique que la nomination ne sera pas faite avant le début de la session de la Cour Suprême, voire avant l’élection.
https://talkingpointsmemo.com/edblog/did-the-democrats-really-ambush-kavanaugh //La question, sans grand intérêt, que tout le monde se pose. Mais le processus peut avoir une signification interne au parti Démocrate sinon une réelle importance. SI le fond l’emporte sur la forme peu importe le détail des événements. L’obstination des R. à ne pas auditionner Merrick Garland était bien pire.

https://talkingpointsmemo.com/edblog/you-never-win-by-losing

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/will-christine-blasey-ford-be-treated-differently-than-anita-hill //N’oublions un précédent. Si les choses se répètent…
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17870408/brett-kavanaugh-sexual-assault-allegation-conservatives-abortion //Et la droite avoue qu’il s’agit bien de Roe V. Wade contrairement à ce que de bonnes âme, Colins and co. voudraient nous faire accroire.
https://www.vox.com/2018/9/17/17869542/brett-kavanaugh-sexual-assault-misconduct-allegation //Une distinction intéressante et qui coupe un peu d’herbe sous les pieds des conservateurs : Ford accuse B.K. d’une agression violente pas d’une agression sexuelle.
https://www.thenation.com/article/is-donald-trumps-downfall-hidden-in-his-tax-returns/ //un point complet sur les trumpiennes affaires d’argent.

http://prospect.org/article/all-our-fears-about-trump-are-coming-true

https://newrepublic.com/minutes/151274/orrin-hatch-offers-confusing-defense-brett-kavanaugh //Panique, panique à bord du navire GOP.
https://thinkprogress.org/white-house-dismisses-christine-blasey-ford-as-a-liar-brett-kavanaugh-6a3557d1848e/ //Calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose.

https://theintercept.com/2018/09/17/cyrus-sanai-federal-court-employees-attempted-to-come-forward-to-chuck-grassley-and-dianne-feinstein-neither-responded/

https://www.vox.com/2018/9/17/17869368/brett-kavanaugh-confirmation-sexual-assault-what-we-know

18/09/2018

https://www.alternet.org/ex-doj-director-explains-why-trumps-russia-declassification-order-may-put-him-legal-jeopardy-theres

https://www.vox.com/first-person/2018/9/18/17874504/kavanaugh-assault-allegation-christine-blasey-ford //Confirmation
https://www.thenation.com/article/donald-trump-is-actively-obstructing-justice/ //DJT franchit le Rubicon de l’obstruction franche et active.
http://prospect.org/article/every-woman-america-watching //La fracture de l’électorat selon les genres est déjà consommée. Les R. peuvent-ils prendre le risque de l’aggraver encore? Ou bien sont-ils déjà au-delà de cette considération, préoccupés seulement de préserver leurs positions au COngrès et à la Cour Suprême?
https://talkingpointsmemo.com/news/doj-issues-statement-on-kavanaugh-background-check // »Not any federal crime » que ce soit un individu immoral ne compte pas.
https://talkingpointsmemo.com/news/grassley-dems-call-for-fbi-help-shows-fundamental-misunderstanding //et on insiste. Attention aux dégâts dans l’opinion avant des élections où toutes les voix vont compter et en particulier les voix des femmes des zones péri-urbaines peu politisées.
20/09/2018

https://theintercept.com/2018/09/20/alex-kozinski-brett-kavanaugh-judge-9th-circuit/

https://slate.com/news-and-politics/2018/09/republicans-kavanaugh-christine-blasey-ford-hearing-fight.html //Les R. Ne veulent pas du témoignage de Christine Ford mais le mal sera quand même fait à la crédiibilité de B.K. come juge.
https://www.salon.com/2018/09/20/right-to-remain-anonymous-who-is-the-senior-official-who-wrote-the-times-op-ed/ //Mattis, vous avez dit Mattis.

https://www.theatlantic.com/entertainment/archive/2018/09/brett-kavanaugh-christine-blasey-ford/570715/

https://thehill.com/homenews/senate/407654-ford-opens-the-door-to-testifying-next-week

https://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/407668-cohen-met-with-muellers-team-for-hours-to-discuss-trumps-dealings //Que Cohen soit poursuivi par le parquet de l’état de N.-Y. ne l’empêche d’être légalment auditionné par les procureurs fédéraux.

https://thehill.com/business-a-lobbying/407639-senate-democrats-increase-pressure-for-fbi-investigation-of-kavanaugh

https://theintercept.com/2018/09/19/brett-kavanaugh-maryland-prosecutor-well-address-it/ //Un procureur peut hors du FBI recevoir une plainte de Christine Blasey Ford.

https://www.vox.com/2018/9/20/17882310/supreme-court-brett-kavanaugh-christine-blasey-ford

https://www.salon.com/2018/09/20/joe-scarborough-reveals-why-gop-is-terrified-kavanaugh-accuser-will-actually-testify_partner/ //Au risque de mettre en doute toutes les décisions de la SCOTUS emportées par le vote de B.K. ils veulent sa nomination.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/watergate-prosecutor-explains-how-mueller-has-effectively-cornered-trump-and //DJT acculé?
https://www.alternet.org/professor-who-unmasked-primary-colors-author-1996-singles-out-trump-administration-official //Le corbeau enocre et toujours. Jim Mattis wins that one.
https://talkingpointsmemo.com/news/blasey-ford-i-would-be-prepared-to-testify-next-week-under-certain-conditions //La meilleure manoeuvre possible. Elle remet la charge du soupçon sur les R. et les met en demeure de prendre encore plus de temps. Ils peuvent choisir la fuite en avant malgré les assurances de DJT que le processus puisse en peu de temps. La sécurité du témoin est un motif sérieux qu’ils peuvent difficilement ignorer. Ce faisant, et même si cela n’est pas l’objet actuel de la discussion, l’inadequation des procédures du Sénat avec la totalité des actes et de l’agenda entre les mains du chef de la majorité apparait au grand jour. Des règles plus précises et plus consensuelles de fonctionnement multi-partisan sont nécessaires.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/grassleys-blasey-ford-letter-doesnt-give-a-full-picture-of-the-process-for-vetting-noms //Evidemment les R. Jouent sur tous les tableaux possibles. Ici une procédure qu’ils n’exploitent pas autant qu’ils le pourrait e l’ont déjà fait dans la situation symétrique d’investigation de candidats proposés par les Démocrates.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/blasey-ford-kavanaugh-hearing-negotiations //Que va faire le GOP maintenant? Plusieurs sénateurs R. centristes (Jeff Flake,Susan Collins,…) avaient exprimé le souhait d’entendre Christine Blasey Ford. Peuvent-ils maintenant se dédire et faire pression pour continuer le processus à marche forcée.
https://thehill.com/policy/national-security/407681-republicans-threaten-to-subpoena-nellie-ohr //Contre-attaque sur tous les fronts. Les D. auraient-ils des cadavres dans les placards que les R. recherchent désepsérément?
https://thehill.com/homenews/senate/407689-feinsteins-office-says-it-has-received-threats-over-kavanaugh //Et ça continue. Mais Susan Collins aussi a reçu des menaces et insultes.
https://thehill.com/hilltv/rising/407687-dem-senator-praises-ford-opening-the-door-to-testifying //Chaque camp avance ses pions afin de rendre l’autre responsable du chaos. Peut-on ne pas entendre le témoignage de C. Ford maintenant sans jeter la suspicion sur tous le processus ?
https://theintercept.com/2018/09/20/alex-kozinski-brett-kavanaugh-judge-9th-circuit/ //L’autre « affaire Kavanaugh » dont la mêche est déjà allumée.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/chuck-grassley-brett-kavanaugh-sexual-assault-republicans.html //C’est si gros que nous puvons à peine le croire. Ce qui importe aux R. C’est de conclure VITE leur processus de nomination. Les agressions contre les femmes ils s’en foutent.
21/09/2018
https://thehill.com/homenews/senate/407714-ford-could-testify-thursday-report //Jeudi laisse un peu de place à la négociation : Mercredi?
https://thehill.com/homenews/administration/407722-trump-rallies-in-nevada-amid-supreme-court-flurry-were-gonna-get //Trump donne le ton : on y va. Pas de retrait de la nomination. C’est marche ou crève. Il préfère semer le doute sur les futures décision de la SCOTUS que reculer ce qu iest du reste inimaginable pour lui puisqu’il a toujours raison.

https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/the-kavanaugh-affair-careened-off-a-cliff-today/

https://www.vox.com/2018/9/20/17885050/ed-whelan-kavanaugh-ford-accusation-scotus //Donc elle a bien été agressée. première étape de l’aveu.
https://www.salon.com/2018/09/20/creepy-stories-from-kavanaughs-yale-days-further-taint-scotus-nominees-public-image/ //Bien entouré Brett.
https://newrepublic.com/minutes/151338/bizarre-doppelganger-theory-testifies-desperation-brett-kavanaughs-allies //Faire du bruit autour de l’afaire est-il contre-productif piur les R. ou pas? Accumulant les histoires on peut lasser et provoquer l’indifférence.
https://truthout.org/articles/kavanaugh-poses-a-threat-to-asian-american-and-pacific-islander-women/ //L’électorat féminin, surtout des minorités, est aux aguets. La nomination de B.K. pourrait être le faux pas de trop. Les asiatiques (y compris venus du Pacifique) constituent la catégorie ethnique à la plus rapide croissance, très active et socialment plus à l’aise que la population noire ou hispanique. Mais le droit à l’avortemetn et la contraception n’est pas seule en cause. Cette population intègre la justice raciale et les droits civiques. La nomination de B.K. serait comprise comme un recul global de leurs droits.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/ill-just-walk-away-kellyanne-conway-threatens-walk-set-during-heated-exchange-cn-0 //Décidément l’énervement les gagne.
https://news.gallup.com/poll/242300/opposition-kavanaugh-rising-accusation.aspx //Avant l’accusation de Chritine Blasey Ford. déjà.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/my-take-on-where-we-are-with-kavanaugh-5-a-very-bad-night-for-kavanaugh //Comme indiqué la panique se voit. Même la diffamation à l’égard d’un tiers ne les effraie plus. Et qui plus est une intervention soigneusement construite par un groupe organisé mais pas piloté par la Maison-Blanche ou le GOP. D’où les démentis et la distance rapidement prise qui n’arrange pas le cas du soldat Kavanaugh. Un partenaire de B.K. impliqué dans ce genre de complot ne laisse pas bien augurer de la qualité du candidat.
https://talkingpointsmemo.com/news/american-allies-concerned-about-declassified-russia-docs //Une escuse pour ne pas déclassifié autant qu’annoncé. Depeur que le ridicule du vide des documents publiés ne retombe sur lui.
https://thehill.com/homenews/administration/407730-axios-staffers-working-to-stop-trump-from-attacking-kavanaugh-accuser //On se disait bien qu’on ne le reconnaisait pas. Si calme et « présidentiel ».
https://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/news-other-administration/407721-trump-good-news-that-obama-is-campaigning //La sufficance et la haine de Barack Obama l’aveuglent.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/brett-kavanaugh-could-backfire-on-republicans.html //Echouer pourrait-il leur faire perdre le Sénat (aussi).
https://thehill.com/homenews/senate/407799-gop-makes-counter-offer-to-kavanaugh-accuser //Le marchandage continue signe que les R. ne peuvent avancer de leur propre chef.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/trump-christine-blasey-ford-kavanaugh/ //Il n’a pas fallu longtemps pour le Donald s’y mette aussi. Chassez le naturel…Et il n’est peut-être le mieux placé pour défendre un homme accusé d’agression sexuelle.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/rod-rosenstein-bombshell-he-talked-of-secretly-recording-trump-ousting-him-via-the-25th-amendment/ //Et la maison Trump vacille de l’intérieur. Le limogeage de Rosenstein serait donc en route. On sait que c’est la remière étape de celui de Robert Mueller.
https://www.politico.com/story/2018/09/21/trump-kavanaugh-christine-blasey-ford-charges-834664 //Les R. sont tellement dans leur trip qu’ils ne réalisent pas les dégâts dans l’opinion et par contre-coup sur les sénateurs centristes de leurs propres rangs.
https://www.vox.com/2018/9/21/17888022/rod-rosenstein-fired-trump-noel-francisco //Et si Rosenstein est viré. En première analyse c’est Noel Francisco qui hérite de la responsabilité de l’enquête Mueller. DJT pourrait avoir une autre option en tête. Francisco est à la fois un conservateur soucieux des intérêts de son camp mais aussi un juriste accompli.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/trump-mass-declassification-russia-investigation-documents.html //Plus à une contradiction près DJT et la M-B maintenant n’y voient plus la même urgence. Il n’y a aucun doute que cette déclassification et la publication in-extenso présente des risques. Le plus grand étant que le public n’y voit pas la disculpation attendue par Trump.
22/09/2018
https://www.salon.com/2018/09/22/grooming-brett-kavanaugh/ //Il vient de loin.
https://fivethirtyeight.com/features/brett-kavanaugh-is-polling-like-robert-bork-and-harriet-miers/ //Impopulaire dès le début
https://fivethirtyeight.com/features/kavanaugh-may-be-getting-more-unpopular/ //Il l’est resté et pire
https://www.vox.com/2018/9/20/17882310/supreme-court-brett-kavanaugh-christine-blasey-ford //Le jeu se reserre. Grassley recule en tentant de maintenir une pression maximale sur C. Ford.
https://thehill.com/homenews/news/407907-kavanaugh-accuser-considered-moving-to-another-country-husband-says //1-Elle avait déjà parlé depuis longtemps à ses proches de l’agression. 2-Le sérieux de cette agression est attestée par l’imprtance de ses effets sur la victime.
https://theintercept.com/2018/09/22/mark-judge-wasted-brett-kavanaugh/ //La culture masculine du temps de Trump était largement partagée par les élèves de l’école de B.K.
https://thinkprogress.org/whyididntreport-women-lay-bare-anguish-anger-over-kavanaugh-nomination-8ed46960830d/ //Les défenseurs de B.K. viennent de stupidement relancer le mouvement des femmes contre les agressions sexuelles. Qui pourrait bien au final couler leur poulain.

https://www.npr.org/2018/09/22/650773356/lawyers-for-christine-blasey-ford-say-she-will-testify-before-senate-committee

https://thehill.com/homenews/news/407934-former-doj-inspector-general-michael-bromwich-joins-kavanaugh-accusers-legal //Chapeau Madame Katz
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/kevin-cramer-brett-kavanaugh-sexual-assault/ //Le plus infâme est peut-être celui-ci. Puisqu’il n’a pas pu la violer cela ne compte pas.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/right-has-descended-madness-conservative-writer-destroys-latest-kavanaugh-defense //Et oui tes copains sont tombés si bas.

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/my-take-on-where-we-are-with-kavanaugh-6-the-evidence-mounts

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/time-for-leonard-leo-to-speak-up //Leonard Leo sort de l’ombre où il aurait voulu rester.
23/09/2018
https://www.theatlantic.com/politic Comme le chante Michael Koppy « All in the Timing ».
https://www.mediamatters.org/video/2018/09/20/jeanine-pirro-christine-blasey-ford-may-have-been-hypnotized-her-therapist/221396 //Hypnotisée ? Pourquoi pas. Tout est bon quand on ne sait pas quoi dire.

https://www.cancelkavanaugh.com

Kavanaugh or not Kavanaugh

La Cour Suprême, enjeu majeur dans le système politique.

L’alliance entre Donald Trump et l’establishment Républicain repose sur deux bases principales : les baisses d’impôts pour les riches déjà actée pour une part avec la réforme fiscale de fin 2017 et le remplissage des tribunaux fédéraux de juges conservateurs dont la clé de voute est le verrouillage de la Cour Suprême qui tient entre ses mains le pouvoir judiciaire  ultime y compris en matière de législation comme si notre Conseil Constitutionnel était aussi la Cour de Cassation (bien que les comparaisons soit impossibles tant les systèmes sont différents).

Les Républicains préparent la phase deux de la réforme fiscale qui ne pouvait pas être réalisée en une seule fois car cela aurait contrevenu aux règles sur déficit du budget. La seconde phase en préparation obligera d’ailleurs a trouver les ressources en coupant dans les budgets des institutions que Donlad Trump avait juré durant sa campagne ne pas vouloir modifier : Social Security (retraites), Medicare et Medicaid (assurances santé).

La mort du juge ultra-conservateur Antonin Scalia en 2016 avait ouvert une vacance à la Cour. L’équilibre politique relatif de la Cour venait du « conservateur modéré » Anthony Kennedy qui ne votait parfois avec les juges plus progressistes. Le remplacement de Scalia a donné lieu à une obstruction inédite jusque là  ded la part des Républicains qui contrôlent le Sénat. La confirmation obligatoire des nominations proposées par le président passe par une phase préliminaire d’audition devant la commission ad’hoc. Barack Obama a proposé,  Merrick Garland, choisi comme on pouvait s’y attendre de la part de ce président centriste et peu enclin aux affrontements parmi les plus consensuels possibles. Le Sénat n’a jamais voulu l’auditionner. La règles est ainsi faite que son patron, le Républicain Mitch McConnell,, dicte l’agenda. Voilà qui  constitue sans doute un problème démocratique mais ceci est une autre histoire.

Après Gorsuch, Brett Kavanaugh.

Donald Trump a donc pu faire nommer au siège de Scalia le très conservateur Neil Gorsuch l’année dernière. Trois sénateurs Démocrates ont voté la confirmations. Trois sénateurs dit modérés (donc plutôt de droite) mais surtout dont les sièges sont remis en jeu cette année dans des états gagnés par Donald Trump en 2016 Quand  au début de l’été le juge Kennedy que l’on disait depuis longtemps désireux de se retirer a annoncé sa décision l’occasion de définitivement assoir une majorité de droite à la Cour est devenue une évidence. L’enjeu est de taille car avec 5 voix sur 9 il devient à peu près certain que l’arrêt qui fait force de loi pour autoriser l’avortement (Roe v. Wade) sera rapporté. Le mariage pour tous pourrait aussi être interdit à l’échelle fédérale. Les droits syndicaux et plus généralement les droits des salariés et employés passés à la moulinette juridique. Les restrictions au droit de vote et les cartes électorales partisanes font aussi partie du menu Républicain. Dans un contexte de démographie que les défavorise (même si cet effet est en général surestimé par les observateurs car les populations qui s’intègrent socialement le font aussi politiquement) les Républicains tiennent à marquer durablement leur empreinte sur une Cour Suprême dont les juges sont nommés à vie sans possibilité de destitution autre que pour faute majeure.

Donald Trump a choisi dans sa liste un juge qui a servi à la Maison-Blanche sous Georges W. Bush, Brett Kavanaugh. Celui-ci avait été employé par Kennedy et il est possible que sa désignation y doive quelque chose.

L’état des forces au Sénat avant la bataille.

L’attention se portait vu les enjeux sur les trois Démocrates qui on voté pour Gorsuch, Hedi Heitkamp, Joe Donelly et Joe Manchin mais aussi vu les enjeux autour de Roe v. Wade sur les deux sénatrices Républicaines connues pour être relativement attachées aux droits des femmes : Lisa Murkowski et Susans Collins. Les deux sortent du rang des Républicains  bon teint. Elles ont participé avec John McCain aux échecs de l’abrogation de l’Obamacare. Murkowski a réussi à se faire ré-éliire en Alaska contre le candidat désigné par son parti. Collins est élue dans un état notoirement Démocrate le Maine (même si celui-ci est dirigé par un des gouverneurs les plus à droite du parti Républicain, Paul LePage une sorte de Trump survitaminé).

Les manœuvres préparatoires se sont déroulées sans encombres. Murkowski et Collins ont rencontré Kavanaugh et tout le monde est sorti satisfait des rendez-vous  sans que les sénatrices aient pris d’engagement formel. Le camp Républicain jouait gagnant puisque le remplaçant de John McCain qui a eu la bonne idée de mourir à temps (sa maladie l’empêchait de venir participer aux séances du Sénat) a été nommé. En plus de la majorité assurée (51 sur 100) il semblait probable qu’au moins un des trois Démocrates vote pour la confirmation. Même si une des deux sénatrices en doute faisait défaillannce la voix prépondérante du vice-président Mike Pence y pourvoirait. Tout était donc pour lmieux dans le meilleur des mondes Républicains même s’ilse disait que Mitch McConnel avait déconseillé à trump de choisir Kavanaugh.

La bataille inattendue au Sénat, ambitions personnelles et soupçons sur le candidat.

Dés le début, et même avant a machine a commencé à se gripper. Le long passé de Kavanaugh dans le système judiciaire et gouvernemental a laissé des traces administratives. La raison d’être de la procédure de confirmation est de vérifier la qualification de l’impétrant. Le passé en question est devenu lourd puisque son dossier comprend des centaines de milliers de pages qui auraient pu être examinées. Le doute sur le résultat des élections de Novembre a accentué l’urgence du côté Républicain. La session de la Cour Suprême débute en Octobre. Ils voudraient avoir nommé leur cinquième jour avant. Et si possible avant les élections et de toutes façons avant l’intronisation du nouveau Congrès en Janvier. Ils ont donc fait la maximum pour ne pas avoir à produire et à examiner la totalité des documents. Il es est résulté un soupçon de volonté de dissimulation  mais aussi de mépris pour le processus démocratique. en fin de compte bien  moins de la moitié des documents ont été produits. Ils ont été fourni aux sénateurs Démocrates la veille des auditions pour un grand nombre. La Maison-Blanche a argué du privilège du président pour en interdire 100000 pages et une partie de ce que les sénateurs ont examiné a été déclaré confidentiel.

Assez vite des soupçons se sont exprimés dans la presse sur plusieurs points : la possibilité que Kavanaugh ait menti sous serment lors de ses auditions précédentes en 2006, qu’il ait renouvelé ses mensonges en 2018 et que l’augmentation brutale et récente  des ses revenus  soit sujette à caution.

Mais les auditions ont rapidement tourné au grand spectacle sous la pression de deux sénateurs Démocrates de la Commission Juridique qui tient les auditions. Dans cette commission les Républicains sont 11 contre 10 Démocrates. Aucune défection n’est donc possible lors des votes hors la commissioon a le pouvoir de na pas envoyer la nomination en séance plénière.

Deux des sénateurs Démocrates sont de probables candidats aux primaires Démocrates pour l’élection présidentielle de 2020 dont la campagne commencera à l’été prochain. Kamala Harris, brillante sénatrice de Californie, ancienne ministre de la Justice de son état a interrogé avec insistance Brett kavanaugh sur ses relations avec des personnes appartenant à une organisation externe à la Maison-Blanche  à qui il aurait pu communiquer des informations confidentielles. L’insistance de Harris à faire affirmé à kavanaugh qu’il n’avait rien fait de tel a laissé penser qu’elle avait dans sa manche une preuve d’un tel comportement. Pour l’instant elle n’a rien montré sinon sa pugnacité. Il faut dire sue la frange militante de gauche de l’électorat Démocrate avait mal vécu le début du processus et accusait vertement les sénateurs de ne pas être assez offensifs dans leur travail pour contrer la nomination, de celui qu’ils considèrent comme un grand danger.

Kamala Harris a passé le relais à son collègue Cory Booker, sénateur de la côte Est il est aussi probable candidat aux primaires. Il n’a pas hésité, surjouant même un peu son héroïsme, à prendre le risque qui formellement pourrait lui valoir exclusion su Sénat de publier quelques pages des documents classés confidentiels par la Commission. Cette publication n’a rien dévoilé d’infamant sinon que les sénateurs Républicains avaient sans doute voulu essentiellement gagner du temps.

A la fin de la semaine dernière la nomination semblait donc acquise, la phase des auditions terminée. Deux sénateurs Démocrates avaient fait leurs numéros à la télévision et on ne pouvait plus les accuser de mollesse. Le monde était dans l’ordre.

Enfin une petite rumeur courrait  propos de Dianne Feinstein, l’autre sénatrice, Démocrate, de Californie. .Cette vielle dame assez conservatrice par ailleurs pour avoir quelques soucis de ré-élection au sein de son propre parti, aurait été en possession d’une lettre impliquant Brett Kavanaugh. Une ancienne  histoire mettant en cause une femme.

Tactique ou embuscade ou les deux.

Dans un premier temps Feinstein a dit en effet détenir une lettre dont la signataire ne souhaitait  pas qu’elle soit divulguée. Il a fallu un papier de The Intercept pour que s’engage le processus suivant. Feinstein a fini par dire qu’elle livrait la lettre au FBI à toutes fins utiles. Le contenu n’a pas tardé à se répandre dans la presse. En bref une universitaire y affirme que trente-cinq ans plus tôt Brett Kavanaugh l’a agressée lors d’une soirée étudiante. Il avait 17 ans et elle 15. Si l’agression décrite a clairement un objetif sexuel elle insiste sur l‘agression physique. Elle a même cru qu’il pourrait la tuer.

A partir de là s’enclenche une inexorable machine. La crédibilité du témoin est évidemment mise en doute. Le moment choisi pour la divulgation est dénoncé par les Républicains comme une manœuvre anti-démocratique destiné à faire déraper le processus de nomination. Mais ils ne peuvent que s’incliner et envisager d’entendre le témoignage. Même si les proches de Donald Trump, silencieux les premières heures, se comportent de manière grossière il doit admettre que le processus de nomination peut prendre du retard. Même Les sénateurs Démocrates susceptibles de voter la nomination se rallient au report de la décision. Il semble bien que les Républicains doivent enregistrer la défaite.

Plus que le retard et le possible échec de la nomination de Kavanaugh les dégâts électoraux pourraient être considérables. S’il est improbable que cela  démobilise le cœur de la base trumpiste cela atteint l’image du chef infaillible et désigne les Républicains comme tricheurs et maladroits. « On ne gagne pas en perdant« .

Et The Intercept a remis ça. Les deux sénateurs leaders de la Commission, le Républicain Chuck Grassley et la Démocrate Dianne Feinstein, ont été approchés en Juillet par un juriste disant détenir d’autres informations sur les relations entre Brett Kavanaugh et un juge pour qui il a travaillé qui a démissionné lors d’un scandale de harcèlement sexuel.

On s’est beaucoup demandé ces jours derniers si les Démocrates avaient tendu un piège à Kavanaugh. Peut-être mais le piège avait peut-être bien été armé par lui-même et les Républicains avaient peut-être bien quelque chose à cacher.

Dernière minute : Kavanaugh et son accusatrice sont convoqués pour témoigner devant la commission du Sénat Lundi prochain. La nominatioon est donc reportée puisque le vote était programmé Jeudi.

En fait la nomination de Kavanaugh est devenue impossible. Quoi qu’il arrive le doute restera sur sa sincérité, plus que sur les faits. Ce doute-là ne peut être accepté d’un juge à la Cour Suprême.

Avec la présidence Trump le spectacle continue.

 

 

Mes liens et notes de travail de ces derniers jours sur le sujet.

13/09/2018
http://thehill.com/business-a-lobbying/406410-rand-paul-ramps-up-his-alliance-with-trump
http://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/news/406432-ann-coulter-believes-kushner-wrote-anonymous-op-ed-bashing
https://thinkprogress.org/eric-trump-casually-uses-anti-semitic-dogwhistle-on-fox-friends-f1ee2a923d2e/ //Pour que la famille Trump en vienne à utiliser des ficelles antisémites faut-il que la situation soit sérieuse. Ou bien est-ce leur fond raciste qui ressort?
https://thinkprogress.org/swing-district-republicans-ditch-trumps-build-the-wall-rhetoric/ //La promesse électorale centrale devenue embarassante.
https://www.truthdig.com/articles/trump-is-not-the-problem/
https://www.alternet.org/barbara-res-trump-aides-cowardly-people
http://thehill.com/homenews/media/406447-woodward-book-breaks-93-year-publishing-record //Pas un bon signe pour DJT.
https://www.mediamatters.org/video/2018/09/11/rush-limbaugh-hurricane-florence-forecast-and-destruction-potential-doom-and-gloom-all-heighten/221278 //Croyez-vous que ce soit possible?
https://talkingpointsmemo.com/edblog/the-fix-is-in //Sans aucun doute important. S’ils ont jugé utile de le faire, quelles sont les raisons? DJT a-t-il à craindre de ce que sait Manafort?
https://www.npr.org/2018/09/13/647367937/student-borrowers-and-advocates-win-court-case-against-devos //A suivre…
http://thehill.com/homenews/senate/406527-senate-democrats-sending-secret-letter-about-kavanaugh-to-fbi-report //Manoeuver désespérée ou bien intimidation du camp adverse pour abandonner Kavanuagh?
http://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/news/406506-rick-scott-breaks-with-trump-and-defends-puerto-rico-death
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/the-many-mysteries-of-brett-kavanaughs-finances/
14/09/2018
https://fivethirtyeight.com/features/trumps-approval-rating-is-down-muellers-is-up-is-there-a-connection/ //La crédilité de Mueller peut étonner. Elle témoigne sans doute du travail de l’opinion.
https://fivethirtyeight.com/features/7-rules-for-reading-trumps-approval-rating/ //La stabilité de la côte de DJT auprès de ses soutiens est en partie en trompe-l’oeil.
https://fivethirtyeight.com/features/the-white-house-unified-on-old-issues-and-then-started-new-fights/
https://newrepublic.com/article/151237/robert-mueller-winning
https://www.alternet.org/news-amp-politics/why-paul-manaforts-plea-deal-could-pose-serious-threat-mike-pence //Manafort a présenté Pence à Donald Trump.
15/09/2018
https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/09/paul-manafort-cooperating-mueller/570364/
https://talkingpointsmemo.com/edblog/paulie-runs-one-last-disinformation-op-against-trump
https://www.npr.org/2018/09/15/648014347/the-russia-investigations-what-will-paul-manafort-tell-the-feds //La question que tous se posent.
16/09/2018
http://thehill.com/homenews/senate/406925-kavanaugh-accuser-breaks-silence-about-sexual-misconduct-allegations-detailed
http://thehill.com/policy/international/406932-palestinian-liberation-organization-accuses-trump-administration-of
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/15/17864338/trump-jim-mattis-defense-pentagon
17/09/2018
https://fivethirtyeight.com/features/what-happens-to-brett-kavanaughs-nomination-now/ // »All is in the timing ». Soit les R. abandonnent B.K. immédiatement soit ils font le focing et passent en force au risque de perdre des plumes aux élection voire confirmer un juge vu comme indigne par la population et contraint à la démission un peu plus tard. Tous les détails et toutes les affaires ne sot pas forcément sortis. Excellent article résumant le sujet.
https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/heres-what-needs-to-happen-in-the-brett-kavanaugh-case/ //Plus que l’agression passée le mensonge actuel, et même sous serment et sur plusieurs points, disqualifie B.K . pour le poste à la Cour Suprême.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570409/ //Les paroles de DJT (« Je suis attiré par les belles femmes… ») sonnent comme une excuse rendant le soupçon encore plus insupportable. Et tous les anti-Trump de se jeter sur le pauvre Kavanaugh pour cacher leur inaction précédente.
https://www.npr.org/2018/09/16/648535858/democrats-calls-to-delay-kavanaugh-vote-after-his-accuser-goes-public //Et pendant ce temps-là DJT ne dit rien. Le calme avant la tempête (twitter storm)? Il se répend en louanges de son action économique et en soutien à ses candidats.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570406/ //A l’insi de la volonté des participants (DJT, le GOP, les sénateurs Démocrates) la procédure de confirmation de B.K. fait apparaître au grand jour les débats de fond qui traversent le société et les contradictions du monde politique tels qu’ils entrent en collision (collusion?).
https://thehill.com/homenews/senate/406980-key-centrist-democrat-calls-for-postponing-kavanaugh-vote //Le vent tournerait-il? Donelly supposé jusque là être une voix acquise à la confirmation a maintenant les atouts pour se tirer honorablement de l’affaire. Ne pas voter contre et se mettre à dos ses électeurs conservateurs. Ne pas voter pour et se mettre à dos les progressistes. Se pourrait-il que les sénateurs D. aient bien joué (pour une fois)?
https://thehill.com/homenews/administration/406993-alumnae-of-kavanaugh-accusers-high-school-send-letter-defending-her //La mèche continue de bruler.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/406953-murkowski-committee-might-need-to-consider-delaying-kavanaugh-vote //Même de leur côté.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/407026-collins-wants-kavanaugh-accuser-to-testify //Et ça continue.
https://thehill.com/homenews/administration/407017-conservative-group-launches-15m-campaign-to-defend-kavanaugh //Et ils sont passés de l’offensive à la défensive en 49 heures.
https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/09/key-senate-republicans-express-support-for-mueller-probe/570451/ //Le vent tournerait-il?
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/donald-trump-jr-mocked-kavanaughs-accuser-its-not-the-first-time-he-thought-sexual-assault-was-funny/ //Tel père …..
https://talkingpointsmemo.com/news/when-trump-jr-mocked-kavanaugh-allegation-a-hud-official-cheered //Et la Cour suit.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/brett-kavanaugh-mark-judge-high-school-drunk-allegation-alcohol/ //Quand ça va mal…
https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/religion-and-racism-still-go-hand-in-hand-in-the-gop/
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17869978/kavanaugh-trump-sexual-assault //L’occasion pur le GOP de redevenir un parti normal?
https://talkingpointsmemo.com/news/trump-kavanaugh-is-one-of-the-finest-people-ive-ever-known //IL fait le gros dos car il ne peut faire autre chose. Ce faisant il donne le ton à ses troupes. La tension du calendrier implique que la nomination ne sera pas faite avant le début de la session de la Cour Suprême, voire avant l’élection.
https://talkingpointsmemo.com/edblog/did-the-democrats-really-ambush-kavanaugh //La question, sans grand intérêt, que tout le monde se pose. Mais le processus peut avoir une signification interne au parti Démocrate sinon une réelle importance. SI le fond l’emporte sur la forme peu importe le détail des événements. L’obstination des R. à ne pas auditionner Merrick Garland était bien pire.
https://talkingpointsmemo.com/edblog/you-never-win-by-losing
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/will-christine-blasey-ford-be-treated-differently-than-anita-hill //N’oublions un précédent. Si les choses se répètent…
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17870408/brett-kavanaugh-sexual-assault-allegation-conservatives-abortion //Et la droite avoue qu’il s’agit bien de Roe V. Wade contrairement à ce que de bonnes âme, Colins and co. voudraient nous faire accroire.
https://www.vox.com/2018/9/17/17869542/brett-kavanaugh-sexual-assault-misconduct-allegation //Une distinction intéressante et qui coupe un peu d’herbe sous les pieds des conservateurs : Ford accuse B.K. d’une agression violente pas d’une agression sexuelle.
https://www.thenation.com/article/is-donald-trumps-downfall-hidden-in-his-tax-returns/ //un point complet sur les trumpiennes affaires d’argent.
http://prospect.org/article/all-our-fears-about-trump-are-coming-true
https://newrepublic.com/minutes/151274/orrin-hatch-offers-confusing-defense-brett-kavanaugh //Panique, panique à bord du navire GOP.
https://thinkprogress.org/white-house-dismisses-christine-blasey-ford-as-a-liar-brett-kavanaugh-6a3557d1848e/ //Calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose.

A Cédric Villani

Cédric Villani.

Une péripétie anecdotique me lie à Maurice Audin. En 1967 quand je suis pour la première fois devenu membre d’un organisation d’extrême-gauche j’ai reçu le pseudonyme Audin. Le souvenir du martyr du combat indépendantiste me suit donc depuis cet automne-là. La décision officialisée hier ne pouvait me laisser indifférent.

Pourquoi ce sentiment de dégout qui ne me quitte pas?

Dégout de voir une décision juste servir de support à la mascarade d’une mise en scène de communication  politicienne dont la simplicité apparente n’était que suprême ostentation.

Dégout de voir cette salutaire mise au point noyée dans la « journée de gauche » d’un président en mal de reconnaissance.

Dégout de ne pas avoir entendu un mot d’hommage au courage et à la noblesse de l’engagement de Maurice Audin et de ses camarades du Parti Communiste Algérien.

Dégout de voir la famille instrumentalisée dans cette entreprise.

Dégout de voir votre propre instrumentalisation par la machine de propagande.

Vous m’étiez cher. Votre livre,  « Théorème vivant » , m’a touché. Il m’a conduit à ressortir les vinyles de Catherine Ribeiro de leur étagère. Il m’a fait découvrir Danielle Messia. Il faisait partie de la poignée d’ouvrages que je me réserve de suggérer à mes petits-enfants devenus grands.

Plus que comme un désaccord j’ai vécu votre décision de devenir député de droite comme une trahison personnelle qui m’a fait saigner le cœur.

Les dernières primaires de la saison

Cette semaine se déroule la dernière phase des élections primaires aux États-Unis d’Amérique avant le scrutin de mi-mandat du 6 Novembre. La scénariation sans doute involontaire répartit cette étape sur 3 jours de Mardi à Jeudi avec en apothéose les votes de l’état de New-York où l’incertitude montée en épingle de la candidature au poste de gouverneur cache des enjeux sérieux.

New-Hampshire.

Hier la première journée se déroulait au New-Hampshire, état-bascule dont le gouverneur Républicain Chris Sununu est une cible traditionnelle des Démocrates mais sa popularité personnelle le met à peu près hors d’atteinte. La gagnante de la primaire, Molly Kelly aura du mal à l’emporter. L’attention était attirée par la première circonscription de la Chambre des Représentants où se présentait le fils de Bernie Sanders qui n’avait pas le soutien officiel de son père. La famille Sanders a justifié ce fait par le refus de la politique dynastique. Les chances de Levi Sanders étant très faibles il est probable que Bernie a aussi joué tactique et souhaité ne pas être associé à un échec annoncé dans une primaire Démocrate à 11 candidats.L’élu Chris Pappas devrait succéder à la Démocrate Carol Shea-Porter en Novembre.

Rhode Island.

Aujourd’hui on passe au minuscule état de Rhode Island dont la gouverneure Démocrate Gina Raimondi à l’inverse de son collègue du New-Hampshire est très impopulaire. Quel que soit le résultat de la primaire Républicaine Raimondi aura du mal à conserver son poste et doit pour cela d’abord survivre à la primaire de son parti.Dans ce petit état urbain les surprises sont possibles.

Le bouquet final New-York.

Enfin Jeudi le gros morceau, bouquet final digne de la campagne de ces primaires de 2018 aux enjeux majeurs. La campagne pour la désignation du candidat Démocrate au fauteuil de gouverneur occulte les autres. Le sortant Andrew Cuomo, frère d’un présentateur vedette de CNN et « centriste » invétéré est concurrencé par la candidature médiature de Cynthia Nixon, militante des droits civils mais surtout ex-vedette de « Sex in the City ». Le bruit médiatique autour de cette bataille a été renforcé par la victoire inattendue de la « Socialsite démocratique » Alexandria Ocasio-Cortez contre un cacique Démocrate pressenti comme futur leader des Démocrates à la Chambre en cas défaite des Républicains en Novembre. L’éclairage porté sur la lutte pour la candidature au poste de gouveneur(e) occulte d’autres enjeux plus réels dans la mesure où l’avance de Cuomo dans les sondages semble le mettre hors d’atteinte. Sous la pression de la candidature de Nixon et du succès populaire de la campagne d’Ocasio-Cortez devenue instantanément une vedette de la gauche Cuomo a nettement gauchi son programme.

Les particularités du système électoral pourraient d’ailleurs permettre à Nixon de se présenter même si elle perd la primaire Démocrate car elle a le soutien du « Working Families Party » fortement implanté dans l’état. Si la primaire montre une mobilisation importante et qu’elle perd de peu la question se posera si le danger de victoire Républicaine induit par une triangulaire semble écarté.

La candidature de Zephyr Teachout à la primaire pour le poste de ministre de la Justice (AG) de l’état semble en fait tout aussi importante. Juriste accompli et combattive elle serait une arme anti-Trump de poids vu l’importance de la juridiction new-yorkaise dans le système judiciaire du pays. La dernière séquence télévisée de la campagne de Zephyr Teachout a été très remarquée.

Et finalement cette primaire pourrait commencer à apporter une clarification plus importante que les évolutions formelles du programme de Cuomo. Le Sénat de l’état comprend un groupe de pseudo-Démocrates, le « Independant Democratic Caucus« ,  qui votent souvent avec les Républicains et sont utilisés par Cuomo pour ses louvoyages politiques. Une séries de circonscriptions sénatoriales (11,13,17,20,23,31,34,53) constituent donc des enjeux majeurs pour la politique future du second état de l’Union.

A suivre.

Newer posts

© 2025 DOMINIC77

Theme by Anders NorenUp ↑