DOMINIC77

Un peu de tout

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Une ruse grossière pour décrédibiliser Christine Blasey Ford ?

Le choix annoncé par les Républicains de Rachel Mitchell pour interroger Christine Blasey Ford n’a pas manqué de susciter des question. Le choix d’une femme destiné à amoindrir l’allure de tribunal faisant comparaître une accusée devant un groupe de vieux mâles Républicains na pas étonné. La qualification de cette bonne spécialiste des affaires d’agressions sexuelles sans préjugés particuliers parait apriori correct. Elle vient d’Arizona mais ne s’est jamais signalé par des vues particulièrement partisanes. Elle profite d’une bonne réputation dans son travail, sans concession contre les accusés d’agressions contre des enfants.

Et les choses deviennent ici plus intéressantes comme le fait remarquer Josh Marshal de TalkingPointMemos. Alors que Christine Blasey Ford est âgée de plus de cinquante ans Rachel Mitchell est une spécialiste des agressions contre les enfants. Elle est connue pour son expertise en matière de fiabilité des témoignages d’enfants et de la mémoire des traumatismes anciens. Y aurait-il un plan des Républicains pour mettre en doute techniquement le témoignage de madame Ford et la faire passer pour une victime dont la mémoire a perdu la trace exacte de faits qui présentent peut-être un fond de vérité mais que les années et la brutalité de l’événement ont rendu incorrects. Les accusateurs éviteraient de passer pour des bourreaux et la victime seraient ridiculisée. Mais surtout Brett Kavanaugh serait blanchi même si ce peut être au bénéfice du doute.

Je ne connais pas madame Ford mais une chercheuse en psychologie de 51 ans qui a fait ce chemin pour accepter de venir au Sénat affronter une audience qui l’oppose à travers la chambre haute du Congrès au président des États-Unis d’Amérique n’est sans doute pas la victime expiatoire rêvée. Elle mérite de toutes façons le respect.

Les événements se précipitant dans ce dossier j’ai choisi de publier ce court billet et de préparer la suite plus calmement. Plus que jamais à suivre…

 

Kavanaugh, suite et toujours pas fin.

La situation évolue et devient très intéressante mais les incertitudes demeurent voire grandissent.
Avec des hésitations marquées des deux sénatrices Républicaines susceptibles de faire la différence les doutes sur le résultat du processus de nomination montent.

Les Républicains à fond dans la fuite en avant vers la confirmation.

Mitch McConnnell, le « Leader of the Senate Majority », maître constitutionnel de l’agenda du Sénat a affirmé disposer des votes pour la confirmation de Brett Kavanaugh. On ne sait pas si le vieux renard bluffe, s’il fait de l’esbrouffe pour impressionner ses collègies hésitants ou s’il manœuvre de manière plus subtile comme le suggère Nate Silver de FiveThityEight.
Le planning s’éclaircit avec un weekend de maintien en session du Sénat pour un vote définitif Mardi 2 Octobre sous réserve des obstructions que les sénateurs Démocrates arriveront à mettre sur la route. La version officielle et le message envoyé aux électeurs Républicains de Novembre est « On ne lâche rien ».

Les sénateurs Républicains annoncent avoir engager un procureur extérieur pour interroger Chritine Blasey Ford, un spécialiste des affaires d’agression sexuelles. Nul doute qu’ils vont essayer de tout faire pour la « tuer » moralement, la décrédibiliser.

Au moins pour cela femme mérite respect et soutien. Comme l’explique Kevin Drum  de Mother Jones. Dans un monde normal Kavanaugh aurait avoué avoir une jeunesse folle pleine d’écarts de conduite et tout serait passé en quelques jours. Dans le monde de Trump on n’avoue pas. Les enjeux montent vertigineusement car si le doute s’installe le péché de mensonge devient capital. Nous sommes entrés dans une ére ou l’affirmation de son pouvoir vaut plus que la vérité et le pardon.

Des incertitudes encore nombreuses.

Les deux sénatrices Républicaines qui sont au centre de l’attention depuis le début de l’affaire ont commencé à semer le doute. Voilà l’événement le plus significatif de la journée.

Susan Collins a affirmé l’importance de la déposition de Christine Basey Ford.  Occupe-t-elle la place de celle qui compte et peut s’opposer à DJT de l’intérieur du camp Républicain ou bien tout cela n’est-il que palinodies de couloir?
Lisa Miurkowski a été plus nette encore et a fait deux déclarations.  Quand elle évoque la possibilité d’enquêter sur le contexte (background) de Kavanaugh, c’est-à-dire son passé et ses habitudes elle se démarque de son parti. Elle ouvre la perspective de nouvelles questions et d’une possible sortie de la crise par l’éviction en douceur du candidat.
L’étonnante fermeté de Murkowski interroge. Elle déplace le débat sur le terrain du droit de la femme accusée d’être crue au lieu de celui de la culpabilité de Kavanaugh. On sait la force de caractère de la sénatrice de l’Alaska, assez peu bavarde en général. Elle a été capable dans le passé de se présenter aux élections contre son propre parti et de gagner, l’élection et le respect général.
Même la Maison-Blanche par la voix de Sandra Huckabee-Sanders habituellement porte-parole fidèle du président  évoque  la possibilité d’interroger la seconde accusatrice de Kavanaugh. Elle a évoqué Jeudi pour l’audition mais cela semble bien difficile à organiser. Se sentent-ils si certains de leur affaire?

Mais les menaces se pointent aussi d’autres horizons. Que sait Michael Avenatti? Le flamboyant, et pas toujours fiables, avocat de Stormy Daniels a annoncé une vidéo de sa cliente qui viendrait confirmer les accusations dans les deux jours. S’il a vraiment quelque chose de sérieux entre les mains. On peut lui faire confiance pour le sortir au moment le plus spectaculaire.

Des interrogations nouvelles ou confirmées.

Brett Kavanaugh a donné une interview à Fox cette fin de semaine. Elle a été convaincante pour ceux qui le soutienne mais son contenu se semble pas avoir été à la hauteur. Il a surtout continuer à se mettre en contradiction avec les témoignages existant comme celui du livre de son ami Mark Judge qui décrit leur jeunesse étudiant comme agitée par des frasques diverse bien alcoolisées. Il continue à prétendre contre toute vraisemblance ne jamais avoir eu vent des frasques pornographiques de son mentor et ami de vingt-cinq ans Alex Kozinski connu pour ne pas être discret.Il a commencé à faire de ces quart d’aveux, sur la boisson, qui cherchant à faire vrai ne sont que les premiers glissements avant la chute.

Peut-être faut-il trouver ici les raisons des prises de paroles de Lisa Murkowski. Il n’avait pas été très convaincant dans les auditions au Sénat non plus, manquant souvent d’assurance dans ses dénégations.

Selon Nate Silver de FiveThirtyEight les Républicains feraient mieux de retirer les poulain maintenant plutôt que de risquer une destitution plus tard s’ils arrivent à le confirmer.La démonstration est parfaitement claire. Nate Silver suggère même que dans la conjoncture McConnell, vieux renard, jouerait la défaite de la confirmation les jours prochains. La déclaration selon laquelle il aurait les votes serait un bluff et il ferait son possible pour que deux ou trois sénateurs votent contre. Il pourrait alors faire passer un candidat plus conforme à ses vœux et surtout plus sûr. Il serait ainsi à la fois vainqueur de Trump sans s’opposer frontalement et le sauveur du GOP qui aurait au final son juge à la Cour Suprême. Tout ceci sans compter sur les surprise que cette affaire peut à tout moment voir surgir du néant.

Le Jeudi le plus important de l’Histoire récente : Kavanaugh pour les auditions et Rosenstein pour son entretien avec Trump à l’affiche le même jour.
Mes liens et mes notes de travail sur le sujet.

https://thehill.com/homenews/administration/408241-white-house-open-to-testimony-from-second-kavanaugh-accuser //Que signifie? Ils ne craignent rien ou ils craignent le pire? QUoi qu’il en soit ils ont fait l’impasse sur le début de la session de la Cour début Octobre. L’intervention de Susan Collins semble avoir été décisive dans la forme dans le cadre d’un ballet savamment chorégraphié ou sur le fond, difficile à dire. Même si Huckabee-Sanders évoque Jeudi cela semble difficile à croire et à organiser.https://thehill.com/homenews/senate/408193-kavanaughs-fate-rests-with-sen-collins //Collins se fait de plus en plus la place de celle qui compte et peut s’opposer à DJT de l’intérieur du camp R. Mais cette importance qu’elle prend et la place qu’elle occupe ont-elles un sens si elle finit par céder et que tout cela apparait comme palinodies de couloir?
https://thehill.com/homenews/senate/408305-murkowski-kavanaugh-decision-about-believing-the-accuser //Quand Murkowski évoque la possibilité d’enquêter sur le contexte (background) de Kavanaugh, c’est-à-dire son passé et ses habitudes elle se démarque de son parti et ouvre la perspective de nouvelles questions et d’une possible sortie de la crise par l’éviction en douceur du candidat. Jeff Flake, le troisième sénateur Républicain supposé hésitant, va-t-il dire quelque chose? Si deux sénateurs manquent à l’appel la casue est perdue car Mike Pence comme « President ex-officio of the Senate » peut trancher en cas de vote à 50/50 mais pas à 49/51.
https://theintercept.com/2018/09/25/brett-kavanaugh-alex-kozinski-chris-coons/ //Si les D. reprennent le Sénat ils auront le pouvoir de demander une assignation pour chercher la preuve des mensonges de B.K. lors des auditions. Il a très vraisemblablement menti sur les emails pornographiques de son précédent mentor Alex Kozinski. Le danger est maximum mais pourrait être reporté après les élections.

https://www.thenation.com/article/brett-kavanaughs-fox-news-interview-was-a-disaster-for-him/ //Il n’a jamais été très fort dans les auditions ni les entretiens. Il a commencé à faire de ces quart d’aveux, sur la boisson, qui cherchant à faire vrai ne sont que les premiers glissements avant la chute. Peut-être faut-il trouver ici les raisons des prises de paroles de Lisa Murkowski.

https://www.theguardian.com/us-news/2018/sep/25/brett-kavanaugh-second-accuser-testimony //Elle n’a pas besoin d’avoir quelque chose, seulement d’éclairer le personnage en confirmant concrètement ce que Mark Judge, le copain d’études de Kavanaugh a déjà publiquement affirmé dans son livre. Le tort des R. dans cette affaire est prendre leur temps. Plus l’information se diffuse, plus les gens ont le temps de penser plus la vérité émerge au-dessus du niveau de l’eau. Sur la phot pprise au Natuions-Unies les deux femmes d’une importance capitale. Melania Trump dont le soutien de façade a son mari est de plus en plus paralysé par les révélations sur les relations entre Donald Trump et ses affidés et les femmes. Le livre à paraître de Stormy Daniels va accentuer le malaise. Nikki Haley sobrement vêtue et sagement en attente en bonne candidate de secours pour le GOP aux élections de 2020.
https://thehill.com/homenews/senate/408337-senators-told-to-expect-to-be-in-town-this-weekend-for-kavanaugh //Le forcoing continue. On siège le week-end pour voter la confirmation la semaine prochaine a priori Mardi. A la fois fuite en avant volontariste aveugle et meilleure ou seule tactique pour sauver les élections de Novembre.

https://thehill.com/homenews/senate/408305-murkowski-kavanaugh-decision-about-believing-the-accuser

https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/25/17901304/lisa-murkowski-kavanaugh-accusers-swing-vote//L’étonnante fermeté de Murkowski qui pour une fois dépasse Collins. On sait la force de caractère de la sénatrice de l’Alaska, assez peu bavarde et capable de se présenter aux élections contre son propre parti et de gagner.

https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/we-all-know-what-happened-why-do-we-pretend-we-dont/ //Nous sommes entrésdans un monde ou l’affirmation du pouvoir vaut plus que la vérité et le pardon. Dans un monde normal Kavanaugh comme l’explique Kevin Drum aurait avoué avoir une jeunesse folle avec des écarts de conduites et tout serait passé en quelques jours. Dans le monde Trump on n’avoue pas. Les enjeux montent vertigineusement car si le doute s’installe le péché de mensonge devient capital.
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/25/17900812/brett-kavanaugh-yearbook-georgetown-prep-trump //B.K. N’est pas sorti d’affaire. Les prises de paroles de Lisa Murkowski viendraient-elles de là?
https://www.vox.com/2018/9/25/17897718/brett-kavanaugh-sexual-assault-witness-credibility //Ils vont tout faire pour la « tuer » moralement, la décrédibiliser. Au moins pour cela femme mérite respect et soutien.
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/24/17896136/michael-avenatti-email-brett-kavanaugh-devils-triangle //Quand sortira-t-il du bois s’il a quelque chose de sérieux? La prochaine cartouche pourrait bien être dans le canon.

https://slate.com/news-and-politics/2018/09/brett-kavanaugh-fox-news-interview-sexual-assault.html

https://www.salon.com/2018/09/25/woman-who-signed-letter-supporting-kavanaugh-finds-out-he-degraded-her-in-school-yearbook-report/

https://newrepublic.com/minutes/151388/donald-trump-lisa-murkowski-disagree-handle-brett-kavanaughs-accusers //Trump et Murkowskli ne sont pas sur ma même ligne mais cette fois l’enjeu est la présidence Trump elle-même.
https://thinkprogress.org/kavanaugh-fox-news-interview-yale-reputation-ramirez-james-roche-assault-allegation-party-e17377f2f203/ //Même son ancien collège de chambre à Yale.

https://www.truthdig.com/articles/the-establishments-fear-is-different-from-yours/

https://fivethirtyeight.com/features/the-gops-least-worst-option-is-if-kavanaugh-withdraws-and-soon/ //Si même 538 s’y met. Et quand il veut Nate Silver est parfaitement clair. Dans la conjoncture McConnell, vieux renard, jouerait-il la défaite de la confirmation pour faire passer un candidat plus conforme à ses vœux? Il serait ainsi à la fois vainqueur de Trump et sauveur du GOP.

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/graham-compares-weighing-blasey-fords-allegations-to-getting-a-search-warrant

https://www.npr.org/2018/09/25/651489805/anita-hill-says-kavanaugh-accuser-hearing-cannot-be-fair //Une audition honnête doit être précédée d’une enquête approfondie. Ce n’est pas le cas.

Kavanaugh jusqu’au bout.

Mitch McConnell, le leader Républicain du Sénat a tenu un discours inattendu et au ton inhabituellement  offensif chez lui. S’adressant au président il l’a assuré du soutien à Brett Kavanaugh et d’un vote de confirmation rapide.

Quelques minutes avant Donald Trump avait réaffirmé son soutien et l’ensemble du Grand Old Party est à l’unisson. Pour ôter tout doute Susan Collins que l’on suppose en général la plus susceptible d’avoir des doutes a redit publiquement sa conviction que Brett Kavanaugh ne remettrait pas en cause l’arrêt « Roe v. Wade », c’est-à-dire le droit fédéral à l’avortement. Autrement dit elle a fait savoir qu’elle voterait pour la confirmation. Le parti Républicain a rarement été ausi cohérent et aussi coordoné. Il s’agit donc bien d’une contre-offensive en règle qui montre que l’analyse partagée par tous les conduit a l’affrontement pour faire passer leur poulain. Ils en ont arithmétiquement les moyens avec leur majorité au Sénat. Ils affirment leur décision politique de passer outre les remous actuels. Que Brett Kavanaugh ait montré qu’il manque de l’indépendance d’esprit qui est censée être la première qualité d’un juge suprême leur est indifférent.

Ils escomptent donc que les bénéfices l’emportent sur les inconvénients. Le premier d’entre eux est la majorité à la Cour Suprême, enjeu de long terme qui peut emporter la décision. Par ailleurs ce faisant ils déportent les Démocrates vers la gauche en les obligeant à surenchérir dans l’opposition ce qui peut  leur couter des sièges en Novembre et en tous cas des voix dans les franges modérées de l’électorat. Un échec ou une temporisation dans le processus de nomination démobiliserait sans doute leur électorat dont une grande partie attend le basculent « définitif » de la Cour avec impatience, en particulier la droite religieuse.

Pourtant McConnell et Chuck Grassley en tant que président de la commission juridique du Sénat sont largement responsables avec la Maison-Blanche du bazar actuel. S’ils avaient pris le temps de correctement examiner le passé de leur candidat ils auraient évité le pire.

Cette attitude va maximiser en contre-partie la mobilisation de l’électorat Démocrate et la désaffection d’une partie de la population féminine mais ces segments sont déjà largement motivés et il est probable qu’il n’en résulte que peu de mouvement.

D’un point de vue civique, et non partisan, les conséquences de la poursuite forcenée du processus devraient accentuer la profonde fracture existant déjà dans le pays et porter un coup à la crédibilité de La Cour Suprême et donc au système politique dans son ensemble. Manifestement l’intérêt partisan passe bien avant ces considérations.

Hey Kavanaugh, do you want Rosenstein’s office?

Alors que deux autres témoignages des errements sexuels du jeune Kavanaugh apparaissent Rod Rosenstein, vice-ministre de la Justice, aurait offert sa démission. Donald Trump faisant le beau à la tribune de l’ONU la décision de son remplacement n’est pas immédiate.

Rappelons que Rod Rosenstein est le superviseur de Robert Mueller qui dirige l’enquête sur la complicité éventuelle de la campagne Trump avec la Russie en 2016. Il a toujours affirmé vouloir laisser cette enquête aller au bout. Son départ sonnera au président la possibilité de nommer un laquais plus servile capable de contrôler ou même arrêter le travail de l’équipe Mueller.

Kevin Drum a pour le remplacer le nom qui s’impose : Brett Kavanaugh. Brillant Kevin. J’approuve et nul doute que Donald sera d’accord.

L’article du New-York Times qui annonçait il y a quelques jours que Rosenstein avait émis en 2017 l’idée de démettre Trump a donc atteint son probable objectif : provoquer sa chute. Les motivations profondes peuvent être complexe car même si cela ouvre à Donald Trump une opportunité inespérée il n’est pas certain que la date soit très propice. Provoquer un autre séisme politique en interrompant l’enquête à 6 semaines d’élections mal engagées peut avoir des résultats catastrophiques.

Kavanaugh, suite mais pas fin.

Chronologie du feuilleton.

La séquence commence avec la démission déjà annoncée du juge Anthony Kennedy de la Cour Suprême. Le scénario semble bien avoir été plus ou moins préparée pour donner à Donald Trump l’occasion de faire confirmer un juge avant le début de la session de la Cour en Octobre. Kennedy était le dernier rempart avant le basculement complet à droite de l’organe judiciaire ultime qui fixe en dernier recours les lois et règle les conflits politiques au niveau fédéral. Elle satue aussi sur la constitutionnalité des lois des états si besoin.
La tâche de confirmation échoit au Sénat qui était déjà en retard dans le processus de nomination des juges fédéraux souhaités par Trump. La nomination de Brett Kavanaugh a accentué la pression sur les sénateurs, en particulier les Démocrates dont une vingtaine sont en campagne de ré-élection cette année, certains dans des conditions difficiles. L’astuce tactique complémentaire consistait donc à les maintenir à Washington pour les débats et à soumettre les plus fragiles au choix de valider un juge contraire aux principes de leur parti ou de déplaire aux électeurs conservateurs majoritaires dans leurs états.
Le contexte initial était alourdi par l’obstruction de 300 jours par les Républicains qui ont empêché Barack Obama de nommer le juge Merrick Garland quand il en avait la possibilité en 2016 après le décès du juge Antonin Scalia. La nomination en 2017 de Neil Gorsuch en remplacement de Scalia a été assez facilement acquise avec les voix de 3 sénateurs Démocrates. A l’époque la tension entre Donald Trump et son opposition n’avait pas encore atteint les sommets d’aujourd’hui et certains Démocrates pouvaient encore espérer une collaboration bi-partisane au Congrès. Le succès définitif de l’OPA trumpienne sur le « Grand Old Party » étant assuré depuis la fin de 2017 par la réforme fiscale la perspective d’une collaboration entre parlementaires est devenue illusoire au moins jusqu’aux élections de Novembre.

La commission juridique du Sénat sous la direction du vieux cacique Républicain Chuck Grassley a donc décidé de forcer l’allure. Elle a lancé les auditions obligatoires de confirmation dès que possible. Après un démarrage assez modéré qui leur a été amèrement reprochée par la base la plus à gauche quelques sénateurs Démocrates ont saisi l’occasion de se faire remarquer. En particulier les candidats quasi déclarés aux primaires Démocrates de 2020 dont la campagne débutera dans un peu plus de 6 mois, Kamala Harris et Cory Booker ont voulu faire preuve de pugnacité. Mais la surprise est venue de la doyenne Dianne Feinstein, par ailleurs assez réactionnaire sénatrice de Californie en délicatesse avec le parti dans son état où elle brigue un nouveau mandat. Le bruit a couru il y a deux semaines qu’elle possédait une lettre mettant en cause Brett Kavanaugh pour un incident avec une femme. A ce moment le cycle des audiences préliminaires à la confirmation est terminé. Il reste deux étapes : le vote en commission pour décider de présenter la nomination en séance plénière du Sénat et le vote définitif. Les Républicains disposent d’une majorité simple (11 à 10) dans la commission et ne craignent pas ce vote qui pourrait interrompre le processus de nomination.
12/09/2018 La rumeur est devenue une information quand le site « The Intercept » dont le sérieux des informations a rarement été pris en défaut confirme l’existence de cette lettre confiée à Feinstein sous couvert de secret.
13/09/2018 Dianne Feinstein confirme l’existence de la lettre et affirme que l’auteur souhaite rester anonyme. Elle remet la lettre au FBI à toutes fins utiles mais n’a pas la possibilité juridique d’ouvrir une procédure.
16/09/2018 Le New-York Times dévoile l’affaire et l’identité de l’auteure de la lettre. Christine Blasey Ford, professeure de psychologie agée de 51 ans affirme avoir été agressée par Brett Kavanaugh quand elle avait 15 ans et lui 17 lors d’une soirée étudiante à Washington dans les années 1980. Il se serait jeté sur elle dans l’intention d’avoir une relation sexuelle sans y parvenir. Elle affirme avoir eu peur pour sa vie et nomme un témoin présent, un ami de Kavanaugh nommé Mark Judge. A parti de là la machine infernale ne peut plus être stoppée.
Christine Ford ne veut pas témoigner sans enquête du FBI mais ne peut pas non plus la déclencher de son propre chef.
La machine à calomnier Républicaine se met en marche, en ordre dispersé. Les Démocrates soutiennent l’idée d’une poursuite des auditions. La plainte de Christine Blasey Ford fait écho à une affaire qui remonte à 25 ans. Sous la présidence de Georges H.W. Bush (Bush père) la nomination du juge noir Clarence Thomas s’était heurté à la plainte pour harcèlement sexuel d’une de ses collaboratrices noire, Anita Hill. Le Démocrate Joe Biden, futur vice-président de Barack Obama, présidait alors la commission juridique du Sénat. Il a passé un accord complexe avec les Républicains pour ne pas donner suite au témoignage de Hill. Thomas, juge très conservateur, siège toujours à la Cour Suprême. Par la suite Anita Hill devenue professeure d’université est restée très crédible et a gardé une image forte dans l’opinion. La confrontation Hill-Thomas a été un moment important de l’histoire du pays, entre deux personnes noires originaires de régions rurales pauvres et ayant réussi des études dans la même université prestigieuse, Yale. La confrontation Blasey-Ford/Kavanaugh en est une sorte de miroir qui confronte deux personnes blanches issues de la bourgeoisie de la capitale fédérale, 27 ans plus tard comme si rien n’avait changé. Cet écho démultiplie la résonance de l’affaire déjà sensible du fait du contexte de drame permanent de la présidence Trump.
17/09/2018 Une nouvelle semaine commence et tout est à refaire pour les Républicains. Il est devenu impossible de passer l’affaire sous silence. Christine Blasey Ford a plus insisté sur la violence de l’agression que sur l’aspect sexuel mais nous sommes dans l’année de #Metoo, de l’affaire Weinstein et sous la présidence d’un « pussygraber » soutenu par la droite religieuse qui entend bien faire nommer son champion de l’ordre moral à la Cour Suprême afin de révoquer l’arrêt « Roe v. Wade » qui autorise l’avortement. Brett Kavanaugh est attaquable sur plusieurs motifs : l’agression physique, l’agression sexuelle, le comportement sous emprise d’alcool et le mensonge au moins par omission lors des auditions antérieures. Les sénateurs Démocrates avaient d’ailleurs laissé entendre qu’il avait même menti lors des auditions de sa première nomination sous Georges W. Bush (Bush fils). Le vent commence à tourner quand un sénateur Démocrate supposé être favorable à Kavanaugh, Joe Donnelly en campagne en Indiana, demande la suspension du processus. « The Intercept » nous apprend alors que Chuck Grassley et Dianne Feinstein ont reçu d’autres témoignages témoignant de la complicité de Kavanaugh avec un des juges pour qui il a travaillé, Alex Kozinski démissionné pour harcèlement sexuel. Ces témoignages sont resté lettres mortes mais alourdissent l’atmosphère.

18/09/2018 Le pays observe et en particulier l’opinion féminine déjà majoritairement opposée à Donald Trump et au Parti Républicain. Peut-elle basculer encore plus et porter le coup de grâce aux élections de Novembre?

20/09/2018 Le coup de théâtre vient de Christine Blasey Ford qui fait savoir par son avocate Debra Katz qu’elle envisage de témoigner devant la commission sénatoriale. En parallèle les sénatrices Lisa Murkowski et Susan Collins font part de leurs doutes. Il devient impossible politiquement pour les Républicains de faire le forcing comme si de rien n’était.
L’irruption de Debra Katz comme avocate de Christine Blasey Ford va se révéler un élément déterminant. A vocate des droits civiques et du droit du travail elle a remporté des victoires significatives,
Mais Christine Blasey Ford met des conditions. Elle souhaite une enquête du FBI, ne veut pas venir témoigner immédiatement, demande à parler après Kavanaugh dans l’audition, refuse d’être mise en sa présence et demande que soit assurée sa sécurité. Elle a reçu des menaces de mort, a du changer de résidence et embaucher des gardes du corps pour elle et sa famille.

21/09/2018 Chuck Grassley veut imposer à Christine Blasey Ford de témoigner Lundi 24 et demande une réponse avant Vendredi 21/09 fin de journée. Sans se démonter Katz répond que sa cliente est d’accord pour témoigner mais plus tard dans la semaine, par exemple Jeudi 27. Grassley pris à témoin devant l’opinion publique ne peut plus dicter le calendrier et donne une journée de plus à Christine Blasey Ford. Il propose Mercredi 23 et insiste sur le fait qu’elle soit interrogée par un avocat (special counsel) indépendant et non par les sénateurs. Il cherche à la fois à neutraliser les interventions offensives des sénateurs de l’opposition (Kamala Harris, ancienne procureure elle-même, a prouvé être redoutable dans cet exercice) et à donner à l’audition une allure de tribunal qui mette Blasey Ford en accusation.
22/09/2018 Toujours impeccable Katz fait savoir quelques minutes avant l’expiration du délai qu’elle est d’accord sur le principe de l’audition et qu’il ne reste à leurs équipes qu’à se mettre d’accord sur les conditions. Elle fait ainsi fi des exigences de Grassley qui se trouve ridiculisé deux fois en quarante-huit heures et ne peut qu’accepter.

23/09/2018 Ce Dimanche on apprend dans la journée que l’audition devrait se tenir le Jeudi 24 sans que les conditions précises soient connues. Sur le calendrier Debra Katz a gagné sur toute a ligne. On apprend qu’elle est rejointe dans l’équipe qui soutient Christine Blasey ford par Michael Bromwich, ancien inspecteur général du ministère de la Justice au profil carrément politique.

Rappel des enjeux.

Le respect de la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique exprime la bigoterie juridique qui caractérise le pays dans son ensemble. Elle est à la fois le tribunal suprême auprès duquel les recalés des juridictions inférieures dans les états ou au niveau fédéral peuvent faire appel dans le cadre de procédures d’escalade codifiée mais également le gardien des tables de la loi, la Constitution. A bien des égards elle ne fait pas que dire le droit, elle le fait. Peu importe les arguties juridiques utilisées comme « l’originalisme » cher à Antonin Scalia. Cette doctrine proche dans le principe de la démarche des salafistes musulmans prétend que la seule manière d’appliquer la Constitution consiste à la considérer à la lettre comme l’ont voulu les Pères Fondateurs au début du dix-neuvième siècle. Cela n’a évidemment aucun sens ni aucun sérieux mais cela fonctionne manifestement dans certains esprits dans la mesure où c’est la manière la plus simple, et la plus obscurantiste sans doute, de justifier toutes les répressions et régressions en particulier celles d’origine religieuse qui ne peuvent s’appuyer sur des démonstrations rationnelles.
Nommer à vie un homme comme cinquième juge conservateur de la Cour est pour la droite d’autant plus important que la tendance démographique prédit leur déclin. L’alliance de Donald Trump et du Parti Républicain reposait sur deux objectifs principaux : une réforme fiscale pour les riches et des tribunaux fédéraux et une Cour Suprême truffés de juges réactionnaires. La première mission est en partie accomplie depuis Décembre 2017. La seconde étape de la réforme fiscale est prévue pour les semaines à venir. Il s’agit maintenant de mettre la dernière main à la seconde mission. La majorité conservatrice à la Cour Suprême vise en priorité à mettre fin à l’arrêt « Roe v. Wade » qui a permis l’autorisation de l’avortement sur tout le territoire mais ne se limite pas à cette seule ambition. Les droits des femmes en général sont dans le collimateur, comme le découpage électoral et la réglementation restrictive du droit de vote, les droits du travail déjà mis en pièce dans plusieurs états, le droit au mariage pour tous, la législation de l’immigration ou du contrôle des armes à feu.
L’élection de Donald Trump a constitué une divine surprise pour les Républicains qui veulent faire feu de tout bois pour faire avancer leurs politiques.
Un échec sur cette nomination ne serait pas dans le principe rédhibitoire puisqu’ils ont encore deux ans de présidence Trump et une majorité relativement solide au Sénat. Mais il impliquerait sans doute une instabilité accrue, des relations encore plus difficiles entre le président et le parti et un recul dans une opinion qui sait reconnaître les défaites et les sanctionner.

Brett Kavanaugh.

D’où est sorti l’homme par qui le scandale est arrivé? Brett Kavanaugh n’était pas le premier choix du leader du Sénat Mitch McConnell qui est un politicien accompli. La liste des candidats possibles a été fourni à Donald Trump par un groupe dans lequel la « Federalist Society » joue le rôle dominant. La présence de Brett Kavanaugh sur cette liste a sans doute à voir avec le fait qu’il a travaillé avec Anthony Kennedy dans le passé mais le choix reste celui de Trump qui disposait de deux femmes sur la demi-douzaine de noms qui lui ont été proposés. Dans la conjoncture et vu les sujets en jeu (avortement, droits des femmes) proposer une femme aurait été plus judicieux et aurait rendu la partie plus difficile à jouer pour l’opposition. Mais on ne refait pas Donald Trump.
Le candidat Kavanaugh représente aussi la société dont Trump, affairiste du Queens, attend la reconnaissance : la bonne société de Washington. Contrairement à ce qu’il proclame quand il prétend vouloir « drainer le marécage » Donald Trump aspire à la reconnaissance d’un monde où l’argent ne suffit pas à acquérir le respect.
Né dans la haute société de la capitale Brett Kavanaugh y a fait ses études. Il était d’ailleurs dans une de ces écoles quand a eu lieu l’agression dont il est accusé. Son compère Mark Judge qui est cité par Christine Blasey Ford comme ayant été témoin des faits a écrit un livre qui décrie leur jeunesse dorée, agité et alcoolisée. Même si Judge nie les faits son livre constitue une preuve à charge au moins indirecte, un témoin d’immoralité.

L’éducation et la formation de Brett Kavanaugh le destinent au plus hautes fonctions judiciaires et en particulier la Cour Suprême. Ce destin explique en partie la détermination avec laquelle il sera capable de tout faire pour arriver à l’objectif.

Dès le départ Brett Kavanaug s’est révélé un des nommés les plus impopulaires et cela semble s’aggraver.

Les Républicains.

Les analystes de « FiveThirtyEight » distinguaient en fin de semaine dernière trois attitudes possibles pour les Républicains :
-Passer en force et confirmer Kavanaugh le plus vite possible.
-Retirer la candidature.
-Jouer en douceur en maintenant la candidature pour ne pas perdre la face mais se débrouiller pour que 2 ou 3 sénateurs Républicains modérés  (Flake, Corker, Murkowski, Collins) votent contre.
Si la première option, vote sans audition de Christine Blasey Ford, semblait avoir la nette préférence des Républicains elle était déjà difficile à assumer il y cinq jours. La seconde est impossible car elle supposerait que Donald Trump se dédise ce qui va contre sa nature. La troisième ne sert qu’à sauver la face sans sauver les meubles et implique un affrontement avec le président.
Des oppositions à la poursuite du processus de confirmation se sont exprimées dans le camp Républicain mais pas encore chez les politiques qui ont au plus exprimés des doutes tactiques. Elles sont pour l’instant limitées aux intellectuels.
Au fil des jours la situation s’est dégradée. Non seulement la crédibilité de Brett Kavanaugh était mise à mal mais Donald Trump faisait face à d’autres alertes. Un article du New-York Times affirmait que le vice-ministre de la Justice avait penser en 2017 à le mettre sur écoute pour le faire démettre de ses fonctions. L’enquête de Robert Mueller marquait des points avec de nouvelles auditions dont celle de Michael Powell son ancien avocat personnel. Après avoir annoncé la déclassification de documents qu’il pensait pouvoir l’aider il devait y renoncer.
Nous avons donc été témoins d’un feu d’artifice tiré tous azimuths? Un juriste proche de la « Federalist Sociéty » a fait surgir une tempête de tweets affirmant que Christine Blasey Ford avait confondu un autre agresseur avec Kavanaugh. D’autres se sont élevés contre la mémoire d’un témoignage de plus de 30 ans. On a même vu et entendu sur Fox News Jeanine Pirro se demander si la plaignante n’était pas sous hypnose.

Beaucoup de témoignages montrent que si cela n’est pas de la panique cela y ressemble beaucoup.
Dans ce tumulte une nouvelle a failli passer inaperçue. Le Comité National Républicain (RNC) a décidé de ne plus mettre d’argent dans les campagnes électorales pour défendre les postes de gouverneurs au Michigan et au Wisconsin. Autrement dit la tactique à partir de maintenant est de limiter les pertes aux élections de Novembre et prendre les gains à portée de main comme un siège à la Cour Suprême.

Et le président dans tout ce tintoin?
Dans un premier temps Donald Trump a étonné tout le monde par sa réserve, y compris semble-t-il ses collaborateurs. Rassurons-nous cela n’a pas duré plus de deux jours. Il a fini par rejoindre la meute de ceux qui comme ce parlementaire prétendaient que puisque le viol n’avait pas réussi il n’y avait pas d’affaire. Le président a fini par nommer la plaignante et sous-entendre que n’ayant pas porté plainte à l’époque elle avait inventé l’histoire. Il va sans dire que ce n’était pas la meilleure manière de se rallier un électorat féminin (et pas seulement) qui sait combien parler après une agression est difficile.

Les Démocrates.

La bataille se situant d’abord sur le terrain sénatorial les parlementaires et l’establishment Démocrates ont la main alors que depuis l’élection de 2016 le mouvement social et la mouvance politique de gauche mobilisée autour de la campagne de Bernie Sanders leur avaient fait de l’ombre.
Cependant s’il est vrai que les sénateurs seront les premiers intervenants ils ne doivent pas perdre de vue que c’est bien l’opinion publique et le spectre des élections à venir qui a fait plier les Républicains et a mis en danger la nomination de Kavanaugh.
La tactique pour l’instant efficace de Debra Katz s’appuyait de manière évidente sur le fait de prendre à témoin le peuple, même sans le dire et sans proclamation tonitruante. Le résultat est là. Se dessine maintenant un mouvement d’ensemble qui appelle à manifester Lundi 24 et Jeudi 27 en soutien à Christine Blasey Ford. Ce mouvement s’exprime dans le site « cancelkavanaugh.com ». Donald Trump aurait voulu créer un relais à #Metoo qu’il n’aurait pas pu faire mieux.

La victime.

La discrétion dont fait preuve Christine Blasey Ford dont aucune photo n’a pour l’instant été publiée à ma connaissance contribue à une image de dignité qui en fait la véritable héroïne. Aujourd’hui peu de personnes osent mettre en doute sa parole alors que personne n’a entendu sa voix. Elle n’a pas attendu cet été pour parler. Il y a déjà plusieurs années elle a suivi avec son mari une thérapie destinée à traiter les suites de l’agression. Son mari a expliqué qu’en apprenant au début de la présidence Trump la présence de Brett Kavanaugh sur la liste des candidats à la Cour Suprême elle avait envisagé de s’expatrier ne pouvant rester dans un pays où son agresseur touchait de si près le pouvoir.
Il faut lui souhaiter le courage de tenir face à la violence qui ne va pas manquer de redoubler à son encontre dans les prochains jours.
Même s’il arrivait qu’elle fléchisse et ne puisse témoigner elle restera une victime respectable.

Et maintenant.

De reculade en reculade les Républicains ont accepter de ne tenir l’audition que Jeudi, ce qui rend quasi impossible la présence de Kavanaugh à la séance inaugurale de la session Cour Suprême. Ils vont tenter de tenir sur les conditions de l’audition afin de mettre la plaignante dans les plus mauvaises conditions. Ce jeu est cependant difficile car ils devront assumer le rôle des méchants qui les dessert dans la frange de l’opinion qu’ils doivent reconquérir en Novembre. Ils sont pris en tenaille entre une opinion et un président dont le poste n’est pas directement en jeu en Novembre. Le jeu du blâme a d’ailleurs commencé entre le parti et le président. En fin de journée Dimanche Grassley a réaffirmé que les conditions de l’audition ne sont pas négociables. le pouvoir de les définir fait selon lui partie des prérogatives constitutionnelles du Sénat. Don à suivre…
Par contre Donald Trump risque beaucoup dans la résurgence du mouvement contre les violences aux femmes qui rappelle un épisode difficile de sa campagne. Les intérêts des parlementaires et candidats Républicains pourraient tactiquement diverger de ceux de Donald Trump mais leurs sorts sont inéluctablement liés à terme.

Sauf revirement inattendu il semble difficile que la confirmation de Brett Kavanaugh puisse aller à son terme. Mais le jusqu’au-boutisme des sénateurs Républicains ou de leur président n’obéit pas obligatoirement à la logique. La confirmation, avec les précédents de Clarence Thomas et neil Gorsuch, jetterait le doute sur toutes les décisions de la Cour auxquelles ils apporteraient leurs voix. Les Républicains sont-ils prêts à prendre ce risque? Certains sans doute. Et il  n’est pas exclu que d’autres affaires Kavanaugh émergent. Soit autour de ses témoignages précédents soit de ses relations avec Kozinski.
Quelle que soit l’issue de la procédure de confirmation on peut se demander s’il existe une issue positive pour les Républicains. Ils sont déjà apparus hésitants et divisés auprès de l’opinion. Réussir à nommer Kavanaugh comme leur permet l’arithmétique sénatoriale remobiliserait la part modérée de l’opinion et une partie de la population féminine contre eux mais dynamiserait aussi la base trumpiste. Jeter l’éponge risque de démobiliser leurs propres partisans et d’encourager le camp Démocrate déjà dans un mouvement positif à six semaines des élections.
Le site « FiveThirtyEight » a récemment fait état d’une étude sur la Floride où les électeurs ont déjà largement déterminé leur choix pour les élections de Novvembre. Il est donc possible que les jeux soient déjà largement faits et que les quantités de voix disponibles ne soient pas suffisantes pour faire basculer les résultats.
Dans cette situation on peut s’attendre à ce que Donald Trump se fasse remarquer avant les élections. Sa prestation aux Nations-Unies est annoncée comme tonitruante et il a lui-même laissé filtrer la prochaine signature de décrets forts sur l’immigration. Peut-il faire plus que remobiliser sa base?

 Modifié à 0h10 pour corrections de forme et ajout mineur.

 

 

Mes liens et notes sur le sujet.

17/09/2018
https://fivethirtyeight.com/features/what-happens-to-brett-kavanaughs-nomination-now/ // »All is in the timing ». Soit les R. abandonnent B.K. immédiatement soit ils font le forcing et passent en force au risque de perdre des plumes aux élection voire confirmer un juge vu comme indigne par la population et contraint à la démission un peu plus tard. Tous les détails et toutes les affaires ne sot pas forcément sortis. Excellent article résumant le sujet.
https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/heres-what-needs-to-happen-in-the-brett-kavanaugh-case/ //Plus que l’agression passée le mensonge actuel, et même sous serment et sur plusieurs points, disqualifie B.K . pour le poste à la Cour Suprême.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570409/ //Les paroles de DJT (« Je suis attiré par les belles femmes… ») sonnent comme une excuse rendant le soupçon encore plus insupportable. Et tous les anti-Trump de se jeter sur le pauvre Kavanaugh pour cacher leur inaction précédente.
https://www.npr.org/2018/09/16/648535858/democrats-calls-to-delay-kavanaugh-vote-after-his-accuser-goes-public //Et pendant ce temps-là DJT ne dit rien. Le calme avant la tempête (twitter storm)? Il se répand en louanges de son action économique et en soutien à ses candidats.
https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/09/kavanaugh/570406/ //A l’insi de la volonté des participants (DJT, le GOP, les sénateurs Démocrates) la procédure de confirmation de B.K. fait apparaître au grand jour les débats de fond qui traversent le société et les contradictions du monde politique tels qu’ils entrent en collision (collusion?).
https://thehill.com/homenews/senate/406980-key-centrist-democrat-calls-for-postponing-kavanaugh-vote //Le vent tournerait-il? Donelly supposé jusque là être une voix acquise à la confirmation a maintenant les atouts pour se tirer honorablement de l’affaire. Ne pas voter contre et se mettre à dos ses électeurs conservateurs. Ne pas voter pour et se mettre à dos les progressistes. Se pourrait-il que les sénateurs D. aient bien joué (pour une fois)?
https://thehill.com/homenews/administration/406993-alumnae-of-kavanaugh-accusers-high-school-send-letter-defending-her //La mèche continue de bruler.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/406953-murkowski-committee-might-need-to-consider-delaying-kavanaugh-vote //Même de leur côté.
https://thehill.com/blogs/floor-action/senate/407026-collins-wants-kavanaugh-accuser-to-testify //Et ça continue.
https://thehill.com/homenews/administration/407017-conservative-group-launches-15m-campaign-to-defend-kavanaugh //Et ils sont passés de l’offensive à la défensive en 49 heures.
https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/09/key-senate-republicans-express-support-for-mueller-probe/570451/ //Le vent tournerait-il?
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/donald-trump-jr-mocked-kavanaughs-accuser-its-not-the-first-time-he-thought-sexual-assault-was-funny/ //Tel père …..
https://talkingpointsmemo.com/news/when-trump-jr-mocked-kavanaugh-allegation-a-hud-official-cheered //Et la Cour suit.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/brett-kavanaugh-mark-judge-high-school-drunk-allegation-alcohol/ //Quand ça va mal…

https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/religion-and-racism-still-go-hand-in-hand-in-the-gop/

https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17869978/kavanaugh-trump-sexual-assault //L’occasion pur le GOP de redevenir un parti normal?
https://talkingpointsmemo.com/news/trump-kavanaugh-is-one-of-the-finest-people-ive-ever-known //IL fait le gros dos car il ne peut faire autre chose. Ce faisant il donne le ton à ses troupes. La tension du calendrier implique que la nomination ne sera pas faite avant le début de la session de la Cour Suprême, voire avant l’élection.
https://talkingpointsmemo.com/edblog/did-the-democrats-really-ambush-kavanaugh //La question, sans grand intérêt, que tout le monde se pose. Mais le processus peut avoir une signification interne au parti Démocrate sinon une réelle importance. SI le fond l’emporte sur la forme peu importe le détail des événements. L’obstination des R. à ne pas auditionner Merrick Garland était bien pire.

https://talkingpointsmemo.com/edblog/you-never-win-by-losing

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/will-christine-blasey-ford-be-treated-differently-than-anita-hill //N’oublions un précédent. Si les choses se répètent…
https://www.vox.com/policy-and-politics/2018/9/17/17870408/brett-kavanaugh-sexual-assault-allegation-conservatives-abortion //Et la droite avoue qu’il s’agit bien de Roe V. Wade contrairement à ce que de bonnes âme, Colins and co. voudraient nous faire accroire.
https://www.vox.com/2018/9/17/17869542/brett-kavanaugh-sexual-assault-misconduct-allegation //Une distinction intéressante et qui coupe un peu d’herbe sous les pieds des conservateurs : Ford accuse B.K. d’une agression violente pas d’une agression sexuelle.
https://www.thenation.com/article/is-donald-trumps-downfall-hidden-in-his-tax-returns/ //un point complet sur les trumpiennes affaires d’argent.

http://prospect.org/article/all-our-fears-about-trump-are-coming-true

https://newrepublic.com/minutes/151274/orrin-hatch-offers-confusing-defense-brett-kavanaugh //Panique, panique à bord du navire GOP.
https://thinkprogress.org/white-house-dismisses-christine-blasey-ford-as-a-liar-brett-kavanaugh-6a3557d1848e/ //Calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose.

https://theintercept.com/2018/09/17/cyrus-sanai-federal-court-employees-attempted-to-come-forward-to-chuck-grassley-and-dianne-feinstein-neither-responded/

https://www.vox.com/2018/9/17/17869368/brett-kavanaugh-confirmation-sexual-assault-what-we-know

18/09/2018

https://www.alternet.org/ex-doj-director-explains-why-trumps-russia-declassification-order-may-put-him-legal-jeopardy-theres

https://www.vox.com/first-person/2018/9/18/17874504/kavanaugh-assault-allegation-christine-blasey-ford //Confirmation
https://www.thenation.com/article/donald-trump-is-actively-obstructing-justice/ //DJT franchit le Rubicon de l’obstruction franche et active.
http://prospect.org/article/every-woman-america-watching //La fracture de l’électorat selon les genres est déjà consommée. Les R. peuvent-ils prendre le risque de l’aggraver encore? Ou bien sont-ils déjà au-delà de cette considération, préoccupés seulement de préserver leurs positions au COngrès et à la Cour Suprême?
https://talkingpointsmemo.com/news/doj-issues-statement-on-kavanaugh-background-check // »Not any federal crime » que ce soit un individu immoral ne compte pas.
https://talkingpointsmemo.com/news/grassley-dems-call-for-fbi-help-shows-fundamental-misunderstanding //et on insiste. Attention aux dégâts dans l’opinion avant des élections où toutes les voix vont compter et en particulier les voix des femmes des zones péri-urbaines peu politisées.
20/09/2018

https://theintercept.com/2018/09/20/alex-kozinski-brett-kavanaugh-judge-9th-circuit/

https://slate.com/news-and-politics/2018/09/republicans-kavanaugh-christine-blasey-ford-hearing-fight.html //Les R. Ne veulent pas du témoignage de Christine Ford mais le mal sera quand même fait à la crédiibilité de B.K. come juge.
https://www.salon.com/2018/09/20/right-to-remain-anonymous-who-is-the-senior-official-who-wrote-the-times-op-ed/ //Mattis, vous avez dit Mattis.

https://www.theatlantic.com/entertainment/archive/2018/09/brett-kavanaugh-christine-blasey-ford/570715/

https://thehill.com/homenews/senate/407654-ford-opens-the-door-to-testifying-next-week

https://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/407668-cohen-met-with-muellers-team-for-hours-to-discuss-trumps-dealings //Que Cohen soit poursuivi par le parquet de l’état de N.-Y. ne l’empêche d’être légalment auditionné par les procureurs fédéraux.

https://thehill.com/business-a-lobbying/407639-senate-democrats-increase-pressure-for-fbi-investigation-of-kavanaugh

https://theintercept.com/2018/09/19/brett-kavanaugh-maryland-prosecutor-well-address-it/ //Un procureur peut hors du FBI recevoir une plainte de Christine Blasey Ford.

https://www.vox.com/2018/9/20/17882310/supreme-court-brett-kavanaugh-christine-blasey-ford

https://www.salon.com/2018/09/20/joe-scarborough-reveals-why-gop-is-terrified-kavanaugh-accuser-will-actually-testify_partner/ //Au risque de mettre en doute toutes les décisions de la SCOTUS emportées par le vote de B.K. ils veulent sa nomination.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/watergate-prosecutor-explains-how-mueller-has-effectively-cornered-trump-and //DJT acculé?
https://www.alternet.org/professor-who-unmasked-primary-colors-author-1996-singles-out-trump-administration-official //Le corbeau enocre et toujours. Jim Mattis wins that one.
https://talkingpointsmemo.com/news/blasey-ford-i-would-be-prepared-to-testify-next-week-under-certain-conditions //La meilleure manoeuvre possible. Elle remet la charge du soupçon sur les R. et les met en demeure de prendre encore plus de temps. Ils peuvent choisir la fuite en avant malgré les assurances de DJT que le processus puisse en peu de temps. La sécurité du témoin est un motif sérieux qu’ils peuvent difficilement ignorer. Ce faisant, et même si cela n’est pas l’objet actuel de la discussion, l’inadequation des procédures du Sénat avec la totalité des actes et de l’agenda entre les mains du chef de la majorité apparait au grand jour. Des règles plus précises et plus consensuelles de fonctionnement multi-partisan sont nécessaires.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/grassleys-blasey-ford-letter-doesnt-give-a-full-picture-of-the-process-for-vetting-noms //Evidemment les R. Jouent sur tous les tableaux possibles. Ici une procédure qu’ils n’exploitent pas autant qu’ils le pourrait e l’ont déjà fait dans la situation symétrique d’investigation de candidats proposés par les Démocrates.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/blasey-ford-kavanaugh-hearing-negotiations //Que va faire le GOP maintenant? Plusieurs sénateurs R. centristes (Jeff Flake,Susan Collins,…) avaient exprimé le souhait d’entendre Christine Blasey Ford. Peuvent-ils maintenant se dédire et faire pression pour continuer le processus à marche forcée.
https://thehill.com/policy/national-security/407681-republicans-threaten-to-subpoena-nellie-ohr //Contre-attaque sur tous les fronts. Les D. auraient-ils des cadavres dans les placards que les R. recherchent désepsérément?
https://thehill.com/homenews/senate/407689-feinsteins-office-says-it-has-received-threats-over-kavanaugh //Et ça continue. Mais Susan Collins aussi a reçu des menaces et insultes.
https://thehill.com/hilltv/rising/407687-dem-senator-praises-ford-opening-the-door-to-testifying //Chaque camp avance ses pions afin de rendre l’autre responsable du chaos. Peut-on ne pas entendre le témoignage de C. Ford maintenant sans jeter la suspicion sur tous le processus ?
https://theintercept.com/2018/09/20/alex-kozinski-brett-kavanaugh-judge-9th-circuit/ //L’autre « affaire Kavanaugh » dont la mêche est déjà allumée.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/chuck-grassley-brett-kavanaugh-sexual-assault-republicans.html //C’est si gros que nous puvons à peine le croire. Ce qui importe aux R. C’est de conclure VITE leur processus de nomination. Les agressions contre les femmes ils s’en foutent.
21/09/2018
https://thehill.com/homenews/senate/407714-ford-could-testify-thursday-report //Jeudi laisse un peu de place à la négociation : Mercredi?
https://thehill.com/homenews/administration/407722-trump-rallies-in-nevada-amid-supreme-court-flurry-were-gonna-get //Trump donne le ton : on y va. Pas de retrait de la nomination. C’est marche ou crève. Il préfère semer le doute sur les futures décision de la SCOTUS que reculer ce qu iest du reste inimaginable pour lui puisqu’il a toujours raison.

https://www.motherjones.com/kevin-drum/2018/09/the-kavanaugh-affair-careened-off-a-cliff-today/

https://www.vox.com/2018/9/20/17885050/ed-whelan-kavanaugh-ford-accusation-scotus //Donc elle a bien été agressée. première étape de l’aveu.
https://www.salon.com/2018/09/20/creepy-stories-from-kavanaughs-yale-days-further-taint-scotus-nominees-public-image/ //Bien entouré Brett.
https://newrepublic.com/minutes/151338/bizarre-doppelganger-theory-testifies-desperation-brett-kavanaughs-allies //Faire du bruit autour de l’afaire est-il contre-productif piur les R. ou pas? Accumulant les histoires on peut lasser et provoquer l’indifférence.
https://truthout.org/articles/kavanaugh-poses-a-threat-to-asian-american-and-pacific-islander-women/ //L’électorat féminin, surtout des minorités, est aux aguets. La nomination de B.K. pourrait être le faux pas de trop. Les asiatiques (y compris venus du Pacifique) constituent la catégorie ethnique à la plus rapide croissance, très active et socialment plus à l’aise que la population noire ou hispanique. Mais le droit à l’avortemetn et la contraception n’est pas seule en cause. Cette population intègre la justice raciale et les droits civiques. La nomination de B.K. serait comprise comme un recul global de leurs droits.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/ill-just-walk-away-kellyanne-conway-threatens-walk-set-during-heated-exchange-cn-0 //Décidément l’énervement les gagne.
https://news.gallup.com/poll/242300/opposition-kavanaugh-rising-accusation.aspx //Avant l’accusation de Chritine Blasey Ford. déjà.
https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/my-take-on-where-we-are-with-kavanaugh-5-a-very-bad-night-for-kavanaugh //Comme indiqué la panique se voit. Même la diffamation à l’égard d’un tiers ne les effraie plus. Et qui plus est une intervention soigneusement construite par un groupe organisé mais pas piloté par la Maison-Blanche ou le GOP. D’où les démentis et la distance rapidement prise qui n’arrange pas le cas du soldat Kavanaugh. Un partenaire de B.K. impliqué dans ce genre de complot ne laisse pas bien augurer de la qualité du candidat.
https://talkingpointsmemo.com/news/american-allies-concerned-about-declassified-russia-docs //Une escuse pour ne pas déclassifié autant qu’annoncé. Depeur que le ridicule du vide des documents publiés ne retombe sur lui.
https://thehill.com/homenews/administration/407730-axios-staffers-working-to-stop-trump-from-attacking-kavanaugh-accuser //On se disait bien qu’on ne le reconnaisait pas. Si calme et « présidentiel ».
https://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/news-other-administration/407721-trump-good-news-that-obama-is-campaigning //La sufficance et la haine de Barack Obama l’aveuglent.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/brett-kavanaugh-could-backfire-on-republicans.html //Echouer pourrait-il leur faire perdre le Sénat (aussi).
https://thehill.com/homenews/senate/407799-gop-makes-counter-offer-to-kavanaugh-accuser //Le marchandage continue signe que les R. ne peuvent avancer de leur propre chef.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/trump-christine-blasey-ford-kavanaugh/ //Il n’a pas fallu longtemps pour le Donald s’y mette aussi. Chassez le naturel…Et il n’est peut-être le mieux placé pour défendre un homme accusé d’agression sexuelle.
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/rod-rosenstein-bombshell-he-talked-of-secretly-recording-trump-ousting-him-via-the-25th-amendment/ //Et la maison Trump vacille de l’intérieur. Le limogeage de Rosenstein serait donc en route. On sait que c’est la remière étape de celui de Robert Mueller.
https://www.politico.com/story/2018/09/21/trump-kavanaugh-christine-blasey-ford-charges-834664 //Les R. sont tellement dans leur trip qu’ils ne réalisent pas les dégâts dans l’opinion et par contre-coup sur les sénateurs centristes de leurs propres rangs.
https://www.vox.com/2018/9/21/17888022/rod-rosenstein-fired-trump-noel-francisco //Et si Rosenstein est viré. En première analyse c’est Noel Francisco qui hérite de la responsabilité de l’enquête Mueller. DJT pourrait avoir une autre option en tête. Francisco est à la fois un conservateur soucieux des intérêts de son camp mais aussi un juriste accompli.
https://slate.com/news-and-politics/2018/09/trump-mass-declassification-russia-investigation-documents.html //Plus à une contradiction près DJT et la M-B maintenant n’y voient plus la même urgence. Il n’y a aucun doute que cette déclassification et la publication in-extenso présente des risques. Le plus grand étant que le public n’y voit pas la disculpation attendue par Trump.
22/09/2018
https://www.salon.com/2018/09/22/grooming-brett-kavanaugh/ //Il vient de loin.
https://fivethirtyeight.com/features/brett-kavanaugh-is-polling-like-robert-bork-and-harriet-miers/ //Impopulaire dès le début
https://fivethirtyeight.com/features/kavanaugh-may-be-getting-more-unpopular/ //Il l’est resté et pire
https://www.vox.com/2018/9/20/17882310/supreme-court-brett-kavanaugh-christine-blasey-ford //Le jeu se reserre. Grassley recule en tentant de maintenir une pression maximale sur C. Ford.
https://thehill.com/homenews/news/407907-kavanaugh-accuser-considered-moving-to-another-country-husband-says //1-Elle avait déjà parlé depuis longtemps à ses proches de l’agression. 2-Le sérieux de cette agression est attestée par l’imprtance de ses effets sur la victime.
https://theintercept.com/2018/09/22/mark-judge-wasted-brett-kavanaugh/ //La culture masculine du temps de Trump était largement partagée par les élèves de l’école de B.K.
https://thinkprogress.org/whyididntreport-women-lay-bare-anguish-anger-over-kavanaugh-nomination-8ed46960830d/ //Les défenseurs de B.K. viennent de stupidement relancer le mouvement des femmes contre les agressions sexuelles. Qui pourrait bien au final couler leur poulain.

https://www.npr.org/2018/09/22/650773356/lawyers-for-christine-blasey-ford-say-she-will-testify-before-senate-committee

https://thehill.com/homenews/news/407934-former-doj-inspector-general-michael-bromwich-joins-kavanaugh-accusers-legal //Chapeau Madame Katz
https://www.motherjones.com/politics/2018/09/kevin-cramer-brett-kavanaugh-sexual-assault/ //Le plus infâme est peut-être celui-ci. Puisqu’il n’a pas pu la violer cela ne compte pas.
https://www.alternet.org/news-amp-politics/right-has-descended-madness-conservative-writer-destroys-latest-kavanaugh-defense //Et oui tes copains sont tombés si bas.

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/my-take-on-where-we-are-with-kavanaugh-6-the-evidence-mounts

https://talkingpointsmemo.com/prime-beta/time-for-leonard-leo-to-speak-up //Leonard Leo sort de l’ombre où il aurait voulu rester.
23/09/2018
https://www.theatlantic.com/politic Comme le chante Michael Koppy « All in the Timing ».
https://www.mediamatters.org/video/2018/09/20/jeanine-pirro-christine-blasey-ford-may-have-been-hypnotized-her-therapist/221396 //Hypnotisée ? Pourquoi pas. Tout est bon quand on ne sait pas quoi dire.

https://www.cancelkavanaugh.com

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