Le choix annoncé par les Républicains de Rachel Mitchell pour interroger Christine Blasey Ford n’a pas manqué de susciter des question. Le choix d’une femme destiné à amoindrir l’allure de tribunal faisant comparaître une accusée devant un groupe de vieux mâles Républicains na pas étonné. La qualification de cette bonne spécialiste des affaires d’agressions sexuelles sans préjugés particuliers parait apriori correct. Elle vient d’Arizona mais ne s’est jamais signalé par des vues particulièrement partisanes. Elle profite d’une bonne réputation dans son travail, sans concession contre les accusés d’agressions contre des enfants.

Et les choses deviennent ici plus intéressantes comme le fait remarquer Josh Marshal de TalkingPointMemos. Alors que Christine Blasey Ford est âgée de plus de cinquante ans Rachel Mitchell est une spécialiste des agressions contre les enfants. Elle est connue pour son expertise en matière de fiabilité des témoignages d’enfants et de la mémoire des traumatismes anciens. Y aurait-il un plan des Républicains pour mettre en doute techniquement le témoignage de madame Ford et la faire passer pour une victime dont la mémoire a perdu la trace exacte de faits qui présentent peut-être un fond de vérité mais que les années et la brutalité de l’événement ont rendu incorrects. Les accusateurs éviteraient de passer pour des bourreaux et la victime seraient ridiculisée. Mais surtout Brett Kavanaugh serait blanchi même si ce peut être au bénéfice du doute.

Je ne connais pas madame Ford mais une chercheuse en psychologie de 51 ans qui a fait ce chemin pour accepter de venir au Sénat affronter une audience qui l’oppose à travers la chambre haute du Congrès au président des États-Unis d’Amérique n’est sans doute pas la victime expiatoire rêvée. Elle mérite de toutes façons le respect.

Les événements se précipitant dans ce dossier j’ai choisi de publier ce court billet et de préparer la suite plus calmement. Plus que jamais à suivre…